Après 4 jours de campagne, certains candidats sont toujours à Brazzaville
La campagne électorale ouverte depuis le 5 mars commence à prendre forme. Cette fin de semaine, plusieurs candidats ont pu retrouver l’ambiance, les bains de foule propres aux grands rendez-vous électoraux.
Les équipes de campagne des candidats Guy Brice Parfait Kolelas, Albert Oniangué, Denis Sassou Nguesso, et Mathias Dzon ont fait de relatives démonstrations de force sur le terrain, en mobilisant les populations lors des meetings, ou simples passages de leurs candidats dans les différentes localités qu’ils ont visité.
Profitant de ces mobilisations, les candidats ont présenté leurs programmes, donné les instructions de vote aux électeurs, mais surtout produit et exploité en leur faveur des contenus audiovisuels pour renforcer leur image, un aspect déterminant dans la construction du choix électoral.
À contrario, la stratégie de déploiement adoptée par les candidats Kignoumbi Kia Mboungou, Anguios Engambé, et Dave Mafoula laisse plusieurs observateurs politiques perplexes.
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Cantonnés à Brazzaville depuis le début de la campagne, ces derniers, ne se sont jusque-là illustrés que par des activités de proximité. Si ces initiatives dénotent leur volonté d’être au plus près de l’électorat Congolais, la portée de ces actions ne correspond pas aux ambitions d’un scrutin présidentiel dont l’électorat se trouve aux quatre coins du territoire national.
En l’absence de plans de campagnes dévoilés, ces candidats loupent les potentiels électeurs qui découvrent presque au jour le jour, sinon en différé, les sorties de ces personnalités politiques. Comme ci, cela ne suffisait pas, on note le manque criard d’une base militante solide et de relais pour assurer la diffusion de leurs projets de société à l’intérieur du pays.
L’opinion est donc en droit de se demander, quelle est la capacité de mobilisation de ces candidats, sont-ils capables de rassembler des Congolais autour d’un meeting au cours duquel les Congolaises et congolais pourront juger de la teneur du discours porté par chacun d’eux ?
Contactées, certaines équipes de campagne assurent que la stratégie de déploiement est en cours de finalisation, quand d’autres assument leurs positions anticonformistes et avant-gardistes.