Société

Congo-Brazzaville : « Danser nu » le nouveau challenge des réseaux sociaux

Le titre « Dans mes délires » des artistes Trésor B et Coq Manu est le tube de cette fin d’année 2020 chez les jeunes notamment à Pointe-Noire. Un morceau qui fait le « buzz », on dira plutôt un « bad buzz », puisqu’il est désormais associé à un challenge à travers lequel ses auteurs disent ne pas se reconnaître.

Depuis quelques jours, on observe sur la toile congolaise la diffusion de plusieurs vidéos à tendances obscènes et attentatoires aux bonnes mœurs. Des contenus vidéographiques à travers lesquels des jeunes, souvent mineurs, se déhanchent sur une chanson en se dénudant.

Cette chanson de style Trap, fait un carton chez les jeunes à Pointe-Noire notamment où le refrain en kituba « Ma beno ké bina kipéné » traduit littéralement par « vous allez danser nu », est repris dans challenge devenu viral. 

Le « Challenge » est une pratique répandue sur les réseaux sociaux. Souvent utilisé par les marques et les artistes, il permet de promouvoir leurs productions en invitant leurs followers à se mettre en scène avec leur produit, et à le partager avec leur réseau. 

Pourtant, dans le cas du désormais « challenge kipéné », les artistes contactés par notre rédaction affirment ne pas être à l’initiative de ce challenge. « Ça n’a jamais été notre idée de demander ce challenge jusqu’à aujourd’hui », affirme Coq Manu.

L’artiste regrette ce qu’il considère comme étant une interprétation malsaine du message de son tube. « Si vous prenez le temps de bien écouter le son, ça n’a rien à voir avec ce que les gens font en ce moment, et on na jamais demandé un challenge pour propulser le son. Donc cela doit être clair, que les gens réagissent selon leurs compréhension et nous ne sommes pas responsables de ces challenges ou comportements publics mal placés », a-t-il conclu.

Le « challenge kipéné » qui porte atteinte aux bonnes mœurs, interpelle autant les autorités compétentes, les responsables d’établissements que les parents.

Des mesures sont attendues pour mettre un terme à ces images dégradantes partagées sur internet qui n’est pas une zone de non-droits rappellent volontiers les pouvoirs publics, mais où malheureusement on continue de constater de nombreuses dérives auxquelles les mineurs sont exposés.

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