Serge Yhombi Opango, allié de Kolelas saisit la Cour constitutionnelle pour annuler la présidentielle
Jean-Jacques Serge Yhombi Opango, président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), qui s’était allié à feu Guy Brice Parfait Kolelas lors de la dernière présidentielle, vient de saisir la Cour constitutionnelle cette semaine pour annuler le scrutin présidentiel du 21 mars dernier.
Une semaine après le décès de son allié, l’opposant Jean-Jacques Serge Yhombi Opango, leader du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) a fait un recours à la Cour constitutionnelle ce lundi 29 mars.
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Dans sa requête, celui qui a battu campagne aux côtés de Guy Brice parfait Kolelas épingle deux faits essentiels justifiant sa démarche. Le premier concerne le décès de Guy Brice Parfait Kolelas lors du processus électoral, en s’appuyant sur l’article 70 de la Constitution du 25 octobre 2015.
« Nous nous appuyons sur l’aspect de l’article 70 qui dit simplement que si avant le premier tour un des candidats décède ou se trouve définitivement empêché, la Cour constitutionnelle prononce le report de l’élection. Ce qui était le cas, parce que nous avons bien vu que le candidat Guy Brice Parfait Kolelas n’a pas pu venir au meeting de clôture. Il a donc été empêché. Il est rentré en clinique dès 14 heures et il s’en est suivi son décès. », a-t-il argumenté.
Guy Brice Parfait Kolelas a rendu l’âme le 22 mars pendant son évacuation sanitaire à Paris, en France. Ce après son hospitalisation au service de réanimation dans une clinique privée du 19 au 21 mars derniers à Brazzaville, l’empêchant de participer à son méga meeting (dernier meeting) le 19 mars, soit deux jours avant le plébiscite.
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La seconde raison évoquée par Jean-Jacques Serge Yhombi Opango est celle de la rapidité avec laquelle les résultats provisoires ont été rendus publics, soit moins de 48 heures après le vote.
« J’aimerais bien voir avec quel matériel ils ont pu faire. J’aimerais bien qu’on évolue. On nous dit ici qu’il n’y a pas de biométrie, il n’y a pas assez de technologie, mais le faire aussi vite, je suis assez surpris. Ce n’est pas normal. Toutes les compilations ne sont pas encore arrivées à Brazzaville, c’est sûrement très sale. », avait-il déjà déclaré la semaine écoulée.
L’annulation réclamée par le camp de Guy Brice Parfait Kolelas est la deuxième du genre et correspond parfaitement dans les motivations évoquées au recours introduit par l’opposant Mathias Dzon, 3e à ce scrutin avec 1,90% des suffrages exprimés.
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Tous les regards sont désormais tournés vers le Juge du contentieux électoral, Auguste Iloki, président de la Cour constitutionnelle, qui dispose d’un délai de 15 jours à compter de la réception du premier recours, le 25 mars dernier, conformément à l’article 72 de la Constitution du 25 octobre 2015 pour confirmer ou invalider les résultats provisoires.
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