Le dépouillement des votes de la force publique se fera au même moment que celui du scrutin général
Henri Bouka président de la Commission nationale électorale indépendante (Cnei) a assuré l’opinion que le dépouillement du vote de la force publique attendra le vote général conformément à la loi.
« Entre 55 et 60 mille » militaires, policiers et gendarmes ont voté ce mercredi 17 mars dans le cadre du vote par anticipation, le prochain président de la République conformément à loi électorale. 131 bureaux de votes ont été retenus sur l’ensemble du territoire national.
Henri Bouka président de la Commission nationale électorale indépendante (Cnei) a ainsi effectué une visite d’inspection des bureaux de vote de Brazzaville pour s’enquérir du bon déroulement dudit scrutin.
Au terme de sa visite, Henri Bouka a laissé entendre que le vote s’est déroulé sans encombre et dans la discipline, en présence de tous les délégués des sept candidats et des missions d’observation électorale.
Poursuivant son propos, le président de la Cnei s’est appesanti sur la question du dépouillement des bulletins de vote des agents des forces de l’ordre. Une étape déterminante dans le processus électoral en cours, et qui a fait jaser tout au long de ce processus électoral.
Dans une interview accordée à RFI, l’opposant Mathias Dzon, s’est montré pessimiste sur la sécurisation des résultats issus du vote spécial de la force publique.
« Ils ont mis en place quelques astuces de tricherie avec par exemple le vote anticipé des militaires qu’on ne peut dépouiller le même jour, qu’on renvoie au dépouillement quatre jours plus tard juste pour chercher à tricher. », a-t-il déclaré.
Face à ces préjugés, le président de la Cnei Henri Bouka s’appuyant sur la loi, a garanti que le dépouillement du vote de la force publique attendra le vote des civils prévu le 21 mars pour être dépouillé au même moment.
« La question du dépouillement est réglée par la loi elle-même qui a prévu de manière expresse dans le corps de la loi, que les votes des membres de la force publique seront dépouillés au même temps que seront dépouillés les votes issus des opérations du vote général. C’est réglé par la loi et nous nous en tenons. », a indiqué Henri Bouka.
Des dispositions sont prises pour la sécurisation des urnes
A en croire Henri Bouka, les délégués des candidats peuvent au fur et à mesure demander que soit insérés dans le procès verbal les « observations qu’ils croient utiles ». Malgré que le démarrage du dépouillement attendra jusqu’au dimanche prochain, le président de la Cnei assure que les urnes sont en sécurité.
♦ Lire aussi : Certains délégués de candidats absents des bureaux de vote
« En quittant le bureau, nous nous sommes à arranger pour qu’à la fin des opérations de vote, l’urne soit scellée, que le scellement de l’urne se fasse en présence des délégués de candidats. C’est ce que la loi dit également. Au moment du dépouillement, ils vont venir constater que le scellement n’a pas été violé. Et à ce moment-là on va ouvrir l’urne et procéder au dépouillement. », a-t-il conclu.
Si dans l’ensemble aucun incident majeur n’a été signalé lors de ce scrutin, dans certains bureaux de vote on a déploré l’absence des délégués de certains candidats qui ne se sont pas présentés.