Dans une correspondance adressée au premier ministre, Clément Mouamba, l’Union Patronale et Interprofessionnelle du Congo (UniCongo) s’est dite « très surprise », de la soudaine suppression, par la circulaire no 0351 du 24 juin 2020 du ministère des finances et du budget, des mesures fiscales d’accompagnement des entreprises contre les effets économiques du COVID-19.
« Une mise à mort » des entreprises, c’est ainsi que les acteurs économiques perçoivent la décision du ministère des Finances et du Budget.
Alors que des discussions étaient en cours et que le gouvernement se montrait rassurant envers les opérateurs du secteur privé, en témoigne la session extraordinaire du Comité national du dialogue social du 11 juin dernier, les autorités ont subitement mis un terme aux mesures d’accompagnement instituées par la Circulaire no 0247/MFB-CAB du 15 avril 2020.
Loin d’avoir retrouvé le niveau d’activité d’avant Covid-19, affirme UniCongo, les entreprises demeurent vulnérables. « certains secteurs particulièrement fragilisés par l’impact économique et social de cette pandémie, sont dans un besoin urgent de soutien financier » précise le syndicat.
En effet, en plus de la paralysie des activités durant la période avril – mai, les entreprises congolaises ont été confrontées à une forte récession post-confinement et continuent de subir les impacts de la crise pétrolière.
L’Union patronale, qui appréhende désormais un déferlement de contrôles et de redressements fiscaux, alerte sur la probable baisse de confiance des opérateurs privés vis à vis des engagements de l’Etat.
Elle interpelle, par ailleurs, le gouvernement sur l’aggravation de la situation de l’ensemble du secteur privé si cette circulaire venait à être appliquée.