Pas de téléphone portable dans les bureaux de vote
La Commission nationale électorale indépendante (Cnei) interdit, le port et l’usage de téléphone portable dans les bureaux de vote pour des raisons de confidentialité.
Le président de la Commission nationale électorale indépendante Henri Bouka s’est adressé ce début de semaine à tous les personnels électoraux et en particulier aux membres des bureaux de vote dans une note relative au scrutin présidentiel de ce dimanche 21 mars.
Un vote auquel plus de 2 545 578 d’électeurs sont attendus dans 5 778 bureaux de vote retenus sur l’ensemble du territoire national, soit 335 000 nouveaux électeurs par rapport au scrutin de 2016.
Des directives fermes visant à garantir le caractère secret du vote leur ont été données : le port et l’usage des téléphones portables seront strictement interdits dans les bureaux de vote.
Les mobiles, smartphones, notamment, possèdent bien plus que la simple fonction de l’appel téléphonique. Ils se sont transformés en outils multifonction intégrant l’appareil photo, caméra, dictaphone en plus de leurs capacités à diffuser instantanément ces contenus sur les différentes plateformes sociales. Ce qui, pour la Ceni, pourrait s’avérer préjudiciable au processus électoral voulu « libre », « apaisé » et « transparent », comme l’a laissé entendre le président de ladite organisation.
« Pour préserver la liberté et le secret du vote, il est strictement interdit à tout électeur de pénétrer dans le bureau de vote avec un téléphone portable. Il est également interdit à toute personne ayant eu accès au bureau de vote, à quelque titre que ce soit, de se servir de son téléphone portable dans le bureau de vote. », a-t-il déclaré, les présidents des bureaux de vote ont été chargés de l’application de cette consigne.
Le téléphone portable est de moins en moins bienvenu dans les centres. Lors du scrutin présidentiel du 20 mars 2016, l’utilisation des téléphones et appareils photo dans les bureaux de vote avait déjà été prohibée pour éviter que le bulletin unique soit « filmé » et « présenté », au candidat choisi comme preuve par son électeur.
Une mesure qui s’applique également au-delà des frontières frontières congolaises, la Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin avait elle aussi interdit l’introduction des téléphones et autres appareils de communication dans les centres lors de la présidentielle du 6 mars 2016 pour des raisons de transparence.
Au Burkina Faso lors de la présidentielle du 22 novembre dernier, le téléphone portable était interdit, uniquement, dans l’isoloir par la Commission nationale indépendante (Ceni) du Burkina Faso.