Florelle Manda : « Je mets le Congo dans tout ce que je fais ! »
Nous avons reçu la pétillante Florelle Manda qui à travers son [Portrait] nous a communiqué sa passion pour le métier de journaliste, animatrice, chroniqueuse télé et radio, bref toutes ces activités grâce auxquelles elle met le vert jaune rouge en avant depuis plus de 15 ans.
Ce que la plupart ignore encore, c’est que ses premières émissions, Florelle les a enregistrées alors qu’elle n’avait que 10 ans. « Je faisais de fausses émissions de télé ou de radio, que je m’amusais à enregistrer avec un magnétophone. », nous confie-t-elle.
Une vieille passion qu’elle a dû mettre de côté après l’obtention de son BAC pour être en phase avec les attentes de sa famille. « J’ai toujours voulu faire de la radio, mais c’était très compliqué de dire je veux faire de la radio, c’était pas considéré comme un métier, aujourd’hui c’est un peu moins le cas. ».
Elle s’inscrit alors en faculté de droit, où, ennuyée au bout de 6 mois, elle décide de prendre une année sabbatique avant d’entreprendre des études d’art du spectacle, puis elle assume enfin sa passion en s’inscrivant en école de journalisme.
« J’ai travaillé pour la première fois dans le monde des médias chez Trace TV, d’abord en stage, puis en tant que programmatrice musicale. ». Une première expérience totalement en phase avec sa passion pour la musique, qui va connaître un déclic lors de sa rencontre avec Fred Musa, animateur de la célèbre émission Planète Rap de Skyrock, qui va l’encourager à faire de la radio.
C’est ainsi qu’elle commence sa carrière, elle enchaîne alors les saisons chez Fun Radio, Tropique FM, RFI, Télésud, France 4,… Des allées et venues entre la radio et la télé qu’elle apprécie autant l’une que l’autre. « Il m’est impossible de dire que je préfère la radio ou la télé, c’est comme demander à un enfant s’il préfère son père ou sa mère. » Elle dit adorer le lien de proximité créé à travers les échanges à la radio, et la sublimation de la production télévisuelle.
Très attachée à ses racines congolaises, même si elle n’aura vécu à Brazzaville et à Pointe-Noire, qu’entre l’âge de 3 ans et 10 ans, Florelle Manda n’hésite pas à mettre en évidence le patrimoine culturel congolais à travers les différents programmes dans lesquels elle est impliquée. Une de ses plus grandes émotions, nous raconte-t-elle, était de se retrouver sur la scène du Fespam à Brazzaville en 2011 « j’étais tellement fière, à partir de ce moment-là, j’ai mis le Congo partout ! ».
Le cheveu afro militant de tout temps, pourtant Florelle ne s’inscrit pas dans une démarche revendicatrice. Son style capillaire dreadlocks aux antipodes des codes de la télévision française sonne pourtant comme une petite révolution. À ce sujet, elle affirme simplement « le simple fait que je sois ce que je suis est une affirmation de quelque chose. ».
Lorsqu’on lui parle de ses perspectives et de ses projets, Florelle reconnaît modestement avoir encore des choses à apprendre. Elle dit vouloir valoriser son métier au Congo notamment où dit-elle « on ne sait pas vraiment, c’est quoi être un journaliste et ce que ça implique. ». Elle déplore la façon dont sont traités les journalistes locaux lors de certains événements internationaux, elle souhaite à terme s’impliquer de redonner confiance à ces derniers.
Pour 2021, elle nous a, à moitié, lâché un scoop, « je vais rejoindre une émission culturelle panafricaine très bientôt sur une chaîne africaine, je suis très contente de cette nouvelle aventure qui démarre avec une équipe de jeunes gens. ». Elle ne nous en dira pas plus pour l’instant, son feed Instagram devrait nous en dire davantage dans les prochains jours.
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