Portrait

Abdoul Kaba : « Je veux changer l’image de l’homme de média Congolais »

On le surnomme « Sa Sointeté », Abdoul Kaba c’est l’histoire d’un jeune animateur qui, après avoir relevé le défi de s’imposer dans le milieu médiatique, s’est donné pour mission de « renforcer l’image de l’homme de média, et du jeune du Congolais de Brazzaville ». Nous avons parlé avec lui de ses débuts, de sa passion, de ses réalisations et de ses perspectives dans [Portrait].

Animateur télé, radio, maître de cérémonie, des plus grands événements en République du Congo, en République Démocratique du Congo et au-delà des frontières « Kongolaises », l’homme a fait ses classes, et a atteint de façon très anecdotique le sommet du piédestal qu’il s’est érigé au cours de la dernière décennie.

« J’ai failli ne pas présenter PriMuzik [tournant de sa carrière d’animateur, ndlr] car je n’étais pas au courant du casting ! Un premier casting avait déjà eu lieu, quand l’agence chargée de repérer l’animateur de ce programme a dû, pour des raisons de planning, revoir ses critères de sélection. Ils recherchaient désormais un profil plus spécifique, ayant des notions de bases, un deuxième casting auquel j’ai participé a eu lieu, et j’ai été retenu ».

Si la scène de PriMuzik va permettre à Abdoul Kaba de se révéler sur le plan national, elle sera également sa porte d’entrée vers une carrière internationale. « C’est grâce à ma prestation sur PriMuzik que Pygma m’a proposé à Vodacom », nous confie-t-il. Un parcours rare dans le monde des médias en République du Congo qui a tracé le chemin de la réussite de « L’homme qui marche sur le fleuve » comme on le surnomme désormais.

« Le fait de traverser à Kinshasa m’a beaucoup aidé dans ma carrière » assure l’animateur, bien qu’il avoue que les choses n’ont pas toujours été faciles à Kinshasa. « J’ai commencé petit, par les petits hôtels, les petits contacts, les petites ruelles, à assister aux petits concerts, petits festivals, et au fur et à mesure, je commençais à me faire des amis, des collaborateurs, de partenaires et ainsi de suite ». 

Aujourd’hui, en plus d’être un des cadres du label F’Victeam (Family Victory Team) de Fally Ipupa, il est également à la tête de Kaba Lisolo, une entreprise de communication et événementiel qu’il a créé en 2010 et à laquelle il se consacre exclusivement depuis ces cinq dernières années. 

C’est d’ailleurs fort de ce réseau qu’il s’est construit, qu’il est désormais le seul Congolais dans son domaine à avoir foulé la scène du prestigieux Accord Arena (ex Bercy) le 28 février 2020 lors du concert de Fally Ipupa dont il a été le maitre de cérémonie. Un concert qu’il décrit comme « une victoire pour la musique africaine », qu’il n’aura savouré qu’un court instant avant de s’enfermer, comme le reste du monde dans l’entre-soi du confinement. 

C’est résilient, qu’Abdoul Kaba l’entrepreneur, va faire face à l’apparition soudaine de la crise sanitaire et de son chapelet de restrictions. « Pendant le confinement, il fallait continuer à gagner de l’argent, j’ai vendu des projets de Live sponsorisés, à une entreprise d’eau minérale, de téléphonie mobile, avec mon entreprise Kaba Lisolo, je continuais de délivrer mes prestations en communication d’entreprise pour une société congolaise de pari et loterie, et je produisais du contenu pour un média sportif ».

Lorsqu’on lui parle d’échec le golden boy des médias congolais évoque deux actes professionnels manqués, « Ça fait mal show » en 2014 et « Univers acoustique » en 2019, deux programmes qui pour des raisons financières l’une et des désaccords avec la chaîne l’autre n’auront pas atteint le niveau d’excellence qu’il leur souhaitait. 

Victime de la mode, « Sa Sointeté » reste égale à lui-même hors des feux projecteurs. Pour lui, la mode est inhérente aux métiers des médias, et fait partie intégrante de sa vie. « Il faut avoir une belle allure à la télé, je connais des animateurs à l’étranger qui ne sont pas forcément fan de mode, mais à la télé sont pris en charge par des stylistes. Moi, métier ou pas, je suis un fashion addict. », assume-t-il.

L’année 2021 s’annonce être une année pleine de surprises pour Abdoul Kaba, « Je suis papa depuis fin 2020 d’une petite fille qui s’appelle Amalaye. Pour 2021, mon premier projet c’est de passer plus de temps avec elle ! Ensuite, j’envisage d’assurer tous les projets que j’ai déjà entrepris avec ma boite Kaba Lisolo, je vais bientôt lancer un projet dans la mode, et je prévois de faire une master class à Brazzaville Kinshasa et Pointe-Noire. », conclut l’animateur à qui nous souhaitons bonne continuation.

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