L’importation du ciment du Congo en RDC reste contestée
Le ministre du Commerce extérieur de la République Démocratique du Congo, Jean Lucien Bussa a échangé avec la presse suite aux vives réactions qu’ont suscité la décision prise par son ministère d’autoriser à titre exceptionnel, l’importation de ciment de République du Congo.
La dérogation autorisant l’importation de 100 000 tonnes de ciment gris en provenance du Congo-Brazzaville continue de susciter la polémique en RDC.
A ce propos, le ministre du Commerce extérieur de la République Démocratique du Congo, Jean Lucien Bussa a tenu à apporter quelques éclaircissements sur la mise en œuvre de ce processus. Il a entre autres indiqué que le quota est annuel et pourrait être revu en fonction de l’évolution des marchés auquel la marchandise est destinée.
Le ministre a présenté l’impact économique d’un tel compromis, notamment sur les recettes de douanes et accises en RDC, avant d’assurer aux opérateurs économiques de son intérêt à défendre les entreprises locales.
La décision actée début septembre 2020, par Lucien Bussa, visait à appuyer la production de la RDC qui ne parvient pas à satisfaire une partie de sa demande locale. Dès son annonce, elle avait été vivement contestée par les cimentiers locaux.
Une contestation appuyée par la Fédération des entreprises du Congo-RDC (FEC) qui est montée au créneau lors de sa rentrée d’affaires en fin de mois de septembre.
Albert Yuma Mulimbi, président du patronat congolais (RDC) qualifiait de « scandal » la décision du gouvernement congolais, affirmant que la mesure n’aboutirait qu’à tuer les industries et les emplois locaux.
Rappelons que les autorités de la RDC avaient décidé de l’interdiction provisoire de l’importation du ciment gris, de fer à béton et du sucre sur l’ensemble du pays, le 8 juillet 2016 pour lutter contre la fraude et promouvoir l’industrie locale.