Covid-19 : une campagne nationale de vaccination autour du 15 mars
Le gouvernement congolais entend lancer sa campagne nationale de vaccination de la population contre le Covid-19 autour du 15 mars 2021, l’annonce a été faite par Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement ce mercredi 3 mars.
La Coordination Nationale de gestion de la pandémie de Coronavirus Covid19 s’est réunie par visioconférence ce mercredi 3 mars pour sa 17e réunion présidée par Denis Sassou Nguesso, Chef de l’Etat.
L’examen du 17e rapport de la Task Force a permis aux participants de confirmé la décrue de la pandémie observée depuis le mois de janvier dans notre pays. Bien que Pointe-Noire et Brazzaville restent les principales zones touchées par la maladie (92,51% de l’ensemble de cas positifs), le nombre de nouvelles infections et de décès sont en baisse ;
Le taux de positivité passe d’environ 10% en décembre dernier à 6% en février 2021, renseigne les comptes rendus de la Coordination Nationale. 9 179 cas positifs ont été recensés depuis le 14 mars 2020, dont 7 898 guéris et 131 décès.
Si au vu des chiffres annoncés l’on constate un net ralentissement de la propagation de la pandémie au Congo par rapport aux mois précédents, les autorités restent convaincues que la piste du vaccin reste la solution ultime pour stopper définitivement la pandémie.
La Coordination Nationale a de ce fait recommandé au gouvernement d’amorcer la campagne nationale de vaccination de la population dans les prochains jours.
« La Coordination Nationale a retenu le fait qu’en tout état de cause la campagne nationale de vaccination devrait démarrer autour du 15 mars 2021 selon des modalités qui seront rendues publiques dans les meilleurs délais. », a indiqué le ministre de la Communication Thierry Moungalla.
Un choix tenant compte des études menées par des équipes de recherches sur notamment les caractéristiques biologiques, l’efficacité, les coûts, les conditions logistiques et de conservation ainsi que les offres des différents vaccins déjà mis sur le marché mondial.
Plus d’un million de doses de vaccins vers la République du Congo
Le Congo devrait ainsi recevoir dans les jours à venir, 100 mille doses de vaccin Sinopharm don de la République Populaire de Chine tel qu’annoncé par l’ambassadeur chinois Ma Fulin le 4 février dernier.
De plus, les Forces armées congolaise ont reçu l’autorisation d’entreprendre les démarches nécessaires à l’obtention d’un don d’au moins 100 000 doses de vaccins Sinopharm de l’Armée populaire de libération de la République Populaire de Chine.
Autre vaccin attendu, 1 million de doses du Spoutnik V en provenance des Emirats Arabes Unis qui proposent une facilité au Congo dont il reste à convenir des modalités.
L’exécutif va par ailleurs accélérer le processus d’acquisition de doses de vaccins fournies dans le cadre de la facilité Covax et de l’Union africaine d’une part ; et d’autres part, rendre prioritaire par l’Etat, l’acquisition des vaccins Spoutnik V et Sinopharm pour la vaccination de la population cible non couverte par les dons et facilités internationaux, a souligné Thierry Moungalla.
« Toutes les dispositions sont prises par le gouvernement pour que les congolais puissent être vaccinés pour que nous puissions dépasser cette immunité collective qui nous permettra de bouter le coronavirus hors de nos frontières. », a assuré Aimé Ange Wilfrid Bininga, ministre de la Justice lors de son passage à l’Assemblée Nationale ce jour.
Reste désormais aux autorités congolaises à déterminer au plus vite les catégories de la populations qui vont recevoir prioritairement les doses des vaccins Sinopharm et Spoutnik V. Mais également de proposer une vaste campagne de sensibilisation de l’opinion dont une partie reste sceptique quant à la fiabilité des vaccins, suite notamment aux multiples informations et théories dites « conspirationnistes » diffusées sur les réseaux sociaux.
Pour l’heure, le gouvernement continue d’inviter les populations à observer scrupuleusement les mesures de prudence et de prévention. L’état d’urgence sanitaire et les mesures de restrictions de liberté individuelles qui l’accompagnent ont été prorogés pour la 17e fois consécutive par les deux chambres du Parlement.