Une plateforme d’ONG de défense des droits et de la démocratie a demandé aux autorités la levée ou l’assouplissement du couvre-feu. Elles affirment que le maintien de cette mesure est non seulement contre-productif mais aussi une entorse aux libertés fondamentales.
Réunies autour d’une plateforme de défense des droits et de la démocratie, des organisations non-gouvernementales ont organisé une conférence de presse axée sur l’assouplissement des mesures accompagnant l’état d’urgence sanitaire le week-end dernier.
Le couvre-feu appliqué depuis plus de six mois commence à susciter le ras-le-bol à Brazzaville et Pointe-Noire. Les populations de ces deux (2) grandes villes évoquent son impact sur leurs activités socio-économiques. Les horaires de 20h00 à 05h00 en vigueur dans lesdites localités semblent désormais inappropriés.
Les statistiques épidémiologiques favorables ne suffisent pas à rassurer les autorités. Entre août et septembre, on a observé une hausse de plus de 130% du nombre de cas de guérison, on note un ralentissement de la propagation de la maladie dans le pays, et l’abaissement du nombre de cas actifs.
De quoi emmener des acteurs de la société civile à se questionner sur le bien fondé du maintien de la mesure. Ces derniers recommandent aux autorités un assouplissement de l’état d’urgence sanitaire, par le décalage, voire la levée du couvre-feu sur l’ensemble du territoire national.
« Le maintien du Couvre-feu est non seulement contre-productif mais aussi une entorse aux libertés fondamentales. 6 mois consécutifs c’est trop! Il faut l’abolir ou le ramener entre minuit et 5 heures du matin », déclare le collectif des ONG.
Par ailleurs, l’imminente réouverture des établissements supérieurs devra prendre en compte ce paramètre restrictif et réorganiser les plannings, afin que les cours programmés entre 17 heures et 21 heures puissent être dispensés en toute sérénité.