Parfait Iloki : le « PCT prend acte » de la décision de la cour constitutionnelle sur l’affaire Princesse Mouangassa
Ce dimanche 23 octobre, le Parti congolais du travail (PCT), par le truchement de son porte-parole, Parfait Iloki, a dit ne pas s’opposer à la décision de la Cour constitutionnelle annulant la victoire de sa candidate à la députation, Princesse Mouangassa, à Makélékélé, dans le premier arrondissement de Brazzaville.
Dans une interview accordée à la chaîne nationale ce dimanche 23 octobre, le secrétaire à la Communication et aux technologies de l’information du Parti congolais du travail (PCT), Parfait Iloki est revenu sur le verdict sur des recours en annulation ou réformation des résultats du second tour des élections législatives de juillet dernier.
Il a essentiellement parlé de la candidate du PCT, Princesse Mouangassa, éjectée de l’Assemblée nationale après recomptage des voix par la Cour constitutionnelle.
Selon lui, c’est la loi de la démocratie paraphrasant Jean Jacques Rousseau avant de rappeler que le PCT est une association et non un pouvoir pour stopper un pouvoir.
« La démocratie est un assemblage de pouvoirs, et pour que le pouvoir avance dans le pouvoir, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir », a-t-il cité.
Par conséquent, le PCT s’incline devant la décision de la cour constitutionnelle, a déclaré Parfait Iloki.
« Nous avons postulé pour cette élection législative 127 candidats et nous avons eu 112 au départ sur les 127 postés par le Parti congolais du travail, que la cour constitutionnelle nous démontre que la candidate de Makélékélé n’a pas été admise, nous avons pris acte… Ce n’est peut–être pas un fait banal, mais c’est la démocratie qui respire. Ça veut dire quoi ? ça veut dire que le pays est en train d’avancer », a-t-il déclaré.
Poursuivons son propos, le porte-parole du PCT a indiqué que son parti est déjà tourné vers l’avenir et n’entend pas manifester un mouvement d’humeur.
« Vous vouliez que le gouvernement après avoir proclamé, que la cour constitutionnelle après avoir relu la loi, et rétabli dans ses droits, Alban Kaki, que le PCT organise une marche pour cela ? Non, nous sommes un parti républicain… Pour nous, c’est un événement qui est passé. Je n’ai pas voulu le qualifier de banal simplement. C’est ça la respiration de la démocratie. Le reste ce sont des gens qui disent mais le PCT a bien pris acte de cela », a souligné Parfait Iloki.
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Parfait Iloki ne veut pas parler de « décision courageuse » prise par le juge du contentieux électoral, rappelant que la cour constitutionnelle a déjà rendu de telles décisions lors des élections législatives.
« Pour l’histoire, il faut replonger dans la jurisprudence pour comprendre que ce que vous appelez un fait grandiose, est peut être un fait mineur. Parce que dans l’histoire de la démocratie dans notre pays y en a eu même dans l’histoire de la démocratie en Afrique y en a eu. A Mbomo, il y a eu un candidat indépendant, qui était proclamé vainqueur, l’honorable Matamaya, paix a son âme. Mais après relecture, la cour constitutionnelle a bien annulé cette élection. C’est le candidat du PCT, Léon Alfred Opimbat qui a été proclamé vainqueur en 2002 », a-t-il rappelé.
Alors qu’elle siégeait à l’Assemblée Nationale depuis le 15 août dernier, Gaétane Princesse Line Mouangassa, candidate du PCT, a dû céder son siège à Léonce Alban Oscar Kaky, le député indépendant, régulièrement élu, selon le verdict de la cour constitutionnelle du 30 septembre dernier.