Les partis politiques non reconnus pour l’année 2020 peuvent régulariser leur situation
Dans une interview accordée à la radio nationale, le Préfet directeur général, Jacques Essissongo a annoncé que les partis politiques non reconnus au titre de l’année 2020 peuvent régulariser leur situation en se conformant à la loi en vigueur.
Au cours de cet entretien, le Préfet directeur général de l’Administration du territoire (PDGAT) auprès du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, Jacques Essissongo est revenu sur l’arrêté № 13205/MID-CAB du 21 octobre dernier portant publication de la liste des partis politiques pour l’année 2020. Une déclaration qui a fait jaser au sein de la classe politique congolaise.
Dans son propos, le cadre du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation a rassuré les leaders et sympathisants des groupements politiques déclarés non conformes à la Loi n°20-2017 du 12 mai 2017 portant loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques.
« Rien n’est encore trop tard pour eux. A tout moment lorsque nous constaterons que tel ou tel parti s’est remis en ordre, a régularisé sa situation. Effectivement, on prend la dénomination du parti. L’arrêté c’est un texte qui est fait par des hommes. Donc, à tout moment on notifie l’arrêté une fois que le besoin s’impose. La liberté de créer les partis n’est pas arrêtée ici. », rassure-t-il.
L’occasion a également été donnée au Préfet de rappeler les conditions d’éligibilité d’une formation politique selon l’article 11 de la loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques. Un parti politique doit avoir des sièges dans les 12 départements de la République et avoir des membres permanents, précise Jacques Essissongo.
A en croire le PDGAT, la création d’un parti ne garantit pas sa reconnaissance. Une enquête administrative diligentée par les préfets des départements et une enquête de moralité menée par la Direction générale de la police et la Direction de la surveillance du territoire (DST) sont nécessaires afin de garantir son existence.
« Lorsque les résultats de ces deux enquêtes sont concluants, il n y a rien à dire, alors à ce moment là, nous retenons ce parti politique. », a-t-il déclaré.
Quarante cinq partis politiques ont été reconnus pour 2020 par le ministère de l’Intérieur. Une concertation politique est prévue au cours de ce mois à Madingou dans le département de la Bouenza prélude à la présidentielle de 2021, et seuls les partis reconnus y prendront part.