Le gouvernement se plaint du manque de financement dans la riposte contre le Covid-19
Le gouvernement de la République déplore de faibles taux d’exécution budgétaire pour les plans de riposte contre le Covid-19. L’argent alloué pour ces opérations a largement été inférieur aux ressources financières prévisionnelles, a affirmé la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo.
Les membres du gouvernement ont été auditionnés au Sénat ce mardi 8 décembre. La délégation conduite par le Premier ministre, Clément Mouamba, a tenté d’apporter des éléments de réponses aux préoccupations des sénateurs.
Invitée à prendre la parole, Jacqueline Lydia Mikolo, ministre en charge de la Santé est intervenue sur la gestion de la crise sanitaire de Covid-19. Elle a entre autres répondu aux questions liées à la riposte contre cette pandémie et à la motivation du personnel soignant en charge des patients atteints de la Covid-19.
Dans son intervention, Jacqueline Lydia Mikolo, a, sans langue de bois, relevé les blocages auxquels font face les acteurs engagés dans la mise en œuvre effective des trois plans de riposte qui ont été élaborés par le gouvernement.
A en croire la ministre, ces plans de riposte ont malheureusement connu de faibles taux d’exécution budgétaire. Le premier plan, celui de préparation, a été évalué à hauteur de 1 milliard 600 millions de fcfa. Il n’a obtenu que 40 millions de fcfa, soit un taux d’exécution de 2%, souligne Jacqueline Lydia Mikolo.
Le deuxième plan de riposte a quant à lui été estimé à 21 milliards 900 millions de fcfa. Son financement global s’élève à 12 milliards 800 millions de fcfa, soit un taux d’exécution de 57%.
Pour le dernier plan, le gouvernement avait prévu un décaissement de 50 milliards 400 millions de fcfa. Le financement n’a cependant été que de l’ordre de 950 millions de fcfa, soit un taux d’exécution budgetaire de l’ordre 2%.
« Au regard du faible niveau global de financement de nos différents plans de riposte, et cela en dépit des efforts considérables du gouvernement et des ministres spécialement chargés de mobiliser la ressource foncière, il apparaît évident que toutes les charges liées à la riposte ne pouvaient que connaître des difficultés. », a déclaré la patronne de la Santé.
Conséquence directe de cet état de fait, le personnel de santé affecté dans la prise en charge des cas covid-19 n’est pas motivé, regrette le gouvernement.
Il a été prévu par l’Etat octroie, une prime Covid-19 estimée à 452 millions 450 mille de fcfa par mois pour l’ensemble dudit personnel. Pourtant, ils accusent 2 milliards 743 millions 350 fcfa d’arriérés cumulés depuis mai 2020, a laissé entendre Jacqueline Lydia Mikolo.
Selon la ministre, le manque de ressources à la riposte est l’une des conséquence du relâchement de la population et une source de démotivation du personnel de santé.