La ministre de la Santé a publié une circulaire le jeudi 28 mai dernier dans laquelle elle condamne le comportement de certains médecins déserteurs, et appelle les dirigeants des structures sanitaires publiques à veiller rigoureusement à la présence de ces derniers à leurs postes.
C’est un rapport de l’inspection générale de la Santé qui a attiré l’attention de la ministre sur le phénomène. « Nombre de médecins n’accomplissent pas de manière optimale leurs obligations de service public, au profit d’un mode d’exercice libéral » constate-t-elle.
Cette pratique par laquelle de nombreux médecins, affectés dans les hôpitaux publics privilégient les consultations dans les cliniques privées où la rémunération est plus attractive est répandue dans les milieux hospitaliers.
Les directions des hôpitaux généraux, des hôpitaux de référence, et les médecins chef des districts sanitaires des centres hospitaliers ont été instruits de « veiller à ce que chaque médecin puisse assurer, par semaine, au minimum, deux journées de consultation externes et une garde » indique la circulaire.
Les patients des hôpitaux publics avaient pris l’habitude de se retrouver livrés à eux-mêmes de longues heures d’attente durant, condamnés à la patience parfois dans des situations d’urgence à cause de cet état de fait.
Cette interpellation des agents de santé est intervenue quelques heures seulement avant le drame qui s’est produit au sein de la Clinique Albert Leyono de Brazzaville.
Des exemples de dysfonctionnement et du non respect flagrant du code de déontologie dans l’exercice des professions de la santé font légion et inquiètent l’opinion qui a de moins en moins confiance en notre système sanitaire.