Fonction publique : l’accès au poste de travail conditionné par la vaccination
Le gouvernement met en musique la recommandation de la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19 relative à l’extension de l’obligation vaccinale aux agents du secteur public.
En République du Congo, après les personnels de la santé, les enseignants et les étudiants souhaitant prendre part aux concours d’entrée à l’université publique, l’obligation vaccinale s’élargie à d’autres catégories de populations.
Sur proposition de la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19, et sur instruction du Premier ministre Anatole Collinet Makosso, chaque ministre a enjoint ses collaborateurs à se faire vacciner sans délai.
Dernière prescription en date, celle du ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla qui a invité « les directeurs généraux sous tutelle et directeurs rattachés au cabinet d’enjoindre aux agents sous leur autorité, à se faire vacciner », il souligne qu’il s’agit d’amener les agents qui travaillent pour l’Etat à donner le bon exemple aux populations.
Cette démarche est justifiée par l’apparition du variant Delta dans notre pays et le faible niveau de la vaccination, une situation déplorée par les autorités congolaises à l’issue de la 24e réunion de la Coordination Nationale.
A la date du 23 juillet 2021, seul 1,79% des personnes avaient été vaccinées, soit un total de 71.372 personnes sur les 3 468 906 visées pour atteindre l’immunité collective estimée à 60% de la population.
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Pour protéger les agents contre un risque de contamination d’une part, et éviter qu’ils ne contaminent les autres, d’autre part, les pouvoirs publics ont exigé aux fonctionnaires un certificat démontrant qu’ils ont été vaccinés, faute de quoi, ces employés devront être testés régulièrement pour prouver qu’ils ne sont pas porteurs du virus, rapporte la note ministérielle.
« Un délai de trente (30) jours est accordé à tous, à compter de la date de publication de la présente circulaire. Dépassé ce délai, les agents non vaccinés devront impérativement présenter un test PCR-négatif au début de chaque semaine de travail », renseigne-t-elle.
Bien que la question reste sensible puisqu’elle remet en cause les principes de liberté individuelle, il faut désormais envisager que cette disposition pourrait s’étende à davantage de catégories de population au cours des prochains jours.