Deux salariés tuent leur patron pour s’emparer de sa carte bancaire
Deux individus ont ôté la vie de leur employeur, un sujet australo-italien, Mark Ciavarella, le 26 octobre dernier. C’est en procédant à un empoisonnant que les deux indélicats sont parvenus à leurs fins, alors qu’ils se trouvaient au domicile de la victime à Brazzaville.
C’est une histoire tragique qui s’est produite le 26 octobre dernier à Brazzaville. Deux jeunes de nationalité congolaise ont assassiné leur patron, Mark Ciavarella, professeur d’Anglais.
C’est après avoir été interpellés par la police judiciaire de Brazzaville que les deux présumés coupables sont passés aux aveux devant le procureur de la République, André Gakala Oko.
Selon le témoignage de Clément, l’un des assassins et proche de la victime, il était le fidèle compagnon de Mark Ciavarella depuis 2016.
Affecté à Brazzaville pour des raisons professionnelles, Mark avait fait appel à son bras droit Clément lequel était logé chez lui.
Le second protagoniste, le dénommé Mavi, lui aussi employé de Mark, après une supposée conversation avec leur employeur, rapporte à son collègue les intentions de l’employeur qui serait sur le point de quitter le pays.
« Un jour, je suis arrivé le matin j’ai trouvé M. Mark avec Mavi. Mavi me dit « qu’il va retourner chez lui en Australie, il va te laisser comme ça sans rien te donner. Tu dois faire quelque chose pour en bénéficier. Je lui ai demandé quelle chose, et il m’a dit qu’il a la solution », a déclaré Clément.
Dans ses propos, Clément a laissé entendre que l’assassinat de Mark avait été prémédité par le duo.
« 5 jours après la discussion, Mavi est venu avec une bouteille de poison au domicile de Mark. Alors que nous étions tous en train de boire au salon, Mark est allé uriner dans la douche. Ce petit moment a suffi à Mavi pour déverser son poison dans la boisson de Mark. Entre 30 et 40 minutes après avoir bu, le patron a rendu l’âme devant nous », a-t-il expliqué.
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Mavi qui avait préparé le coup a fait appel à un de ses amis chauffeurs, Willy pour qu’il puisse transporter le corps, a ajouté Clément. A l’arrivée du chauffeur, ils ont transporté la dépouille sur le Pont du 15 août 1960, à la Corniche de Brazzaville d’où ils l’ont jeté dans le Fleuve Congo.
Pour faire couler la victime, ils l’ont emballé dans un « couvre-lit » tout en ajoutant une « masse » pour qu’il ne remonte pas à la surface. Après cet acte, Clément et Mavi accompagnés d’une dame se sont rendus à la police pour lancer un avis de disparition de leur patron.
« Et après nous sommes allés à trois à la police pour lancer un avis de recherche. Nous avons dit à la police que Monsieur Mark avait disparu », a déclaré Clément.
C’est ainsi que ces présumés assassins ont pour des raisons d’argent mis fin aux jours du professeur d’Anglais de 56 ans, plongeant sa famille et ses proches dans une profonde tristesse.
Ils seront jugés conformément à la loi, a souligné le procureur de la République : « je dois dire que la loi elle est dure, elle doit s’appliquer dans toute sa rigueur, sans assermenté, sans complaisance à l’égard de ces criminels. »