Décès du professeur Dominique Ngoïe-Ngalla
La nouvelle du décès du professeur Dominique Ngoïe-Ngalla est tombée très tôt dans la matinée de ce dimanche 18 octobre 2020. L’homme de lettres s’en est allé à Melun en région Ile de France à l’âge de 77 ans des suites d’une longue maladie.
Né en 1943 à Kimvembé dans la Bouenza, Dominique Ngoïe Ngalla était titulaire d’un doctorat de 3e cycle d’Histoire de l’Université de Bordeaux ainsi que d’un doctorat ès Lettres obtenu à Paris-Sorbonne, en France.
A son retour à Brazzaville, il a enseigné à l’Université de Marien Ngouabi. La guerre civile qui ravage le pays le contraint à quitter le Congo pour le Gabon où il trouvera refuge dans un premier temps puis en Côte d’Ivoire où vécu entre autres.
C’est donc en victime de ce qu’il appelait la « violence identitaire », qu’il était devenu un apôtre de l’unité nationale et du vivre ensemble, qu’il défendait avec ferveur à travers ses essais. Son œuvre « le retour des ethnies, la violence identitaire » publiée en 1999 à Abidjan, livre les réflexions et analyses sur l’origine de la montée de l’ethnicisme au Congo.
La poésie, sa passion, lui a permis de mettre en exergue un univers qu’il recrée à travers le rêve et les souvenirs. « Prière pour être enterré à Mandou », le testament poétique de l’auteur publié en 1973, révèle la dernière volonté du professeur Dominique Ngoïe-Ngalla celle de rejoindre la terre de ses ancêtres en guise de dernière demeure.
« Un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle », dit-on, avec le décès du professeur Dominique Ngoïe-Ngalla le Congo perd un intellectuel, mais garde en héritage, le fruit d’une pensée intègre.