Congo : la CEMAC signe l’arrêt de l’exportation de bois brut
La ministre congolaise de l’Economie forestière, Rosalie Matondo et ses homologues de la CEMAC ont approuvé une disposition interdisant l’exportation de grume de bois aux pays membre de l’organisation sous régionale.
Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière de la République du Congo a pris part à un conseil des ministres en charge des forêts du Bassin du Congo ce 18 septembre, axé sur la reforme d’interdiction de l’exportation de bois non transformés en zone CEMAC. Une décision qui entrera en vigueur dans l’espace sous régional à compter du 1er janvier 2022.
Les États entendent par cette initiative booster la filière bois de la zone économique en misant sur la transformation locale des ressources issues de l’exploitation forestière.
Les Zones économiques spéciales (ZES) prévues par le projet pour abriter les usines de transformation joueront alors un rôle central dans la mise en œuvre de ce projet. Chaque Etat membre devra créer un écosystème fiscal favorable aux industries de transformation de bois et à la création d’emplois.
Le Gabon qui a adopté cette démarche depuis 2010 devraient servir de modèle afin d’assurer la réussite de cette reforme. Le bilan mitigé du projet gabonais, qui a notamment souffert de son manque en infrastructures routières, rappelle aux autorités ministérielles de la sous région les prérequis et exigences attendues par cette reforme.
Il faudra toutefois craindre la continuité et le développement d’activités illégales malgré cette interdiction. En février dernier au port de Libreville une centaine de conteneurs de Kévazingo, un bois précieux très prisé en Asie, avait été saisis par les autorités gabonaises, plusieurs cadres de l’administration avaient été emprisonnés, des ministres relevés de leurs fonctions.