Vote par anticipation des forces de l’ordre : les députés de l’Upads claquent la porte
Les députés du principal parti de l’opposition dite constitutionnelle, Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) ont claqué la porte au cours d’une session plénière à l’Assemblée nationale. Une réunion qui visait l’adoption d’un projet de loi autorisant le vote par anticipation des forces armées congolaises.
Réunis ce mercredi 12 août au Palais des Congrès de Brazzaville, sous l’autorité de leur président, Isidore Mvouba, les députés ont statué sur cinq (5) affaires soumises à leur examen et études par le gouvernement.
Il s’agit entre autres, d’un projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi électorale n°9-2001 du 10 décembre 2001. Un projet de loi permettant aux agents de la force publique de voter deux jours avant le scrutin pour se consacrer exclusivement aux activités de sécurisation de l’événement, s’est justifié l’exécutif.
« Nous avons proposé ce projet, cette loi tout simplement pour essayer de corriger ce que nous avons toujours vécu pendant les échéances électorales depuis 2002. Il nous faut sécuriser ces bureaux de vote, sécuriser le matériel électoral, sécuriser la population ou parfois que nous devons sécuriser notre pays. », a martelé le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou à l’hémicycle.
Un avis que ne partagent pas les membres de l’UPADS, conduits par le Premier secrétaire du parti et chef de fil de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala. « Le vote des militaires, mais ce n’est pas ça que le peuple congolais attend. Le peuple congolais attend pour des prochaines élections, la transparence, la crédibilité. Nous attendons si ce n’est pas une refonte, mais un débat profond sur le Code électoral, sur notre système électoral. », a déclaré, Pascal Tsaty-Mabiala.
Défavorables à la requête faite par le gouvernement, les représentants de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale ont alors opté pour le boycott dudit projet de loi. Ils ont tous quitté la séance de travail avant la fin de la session.
Un départ prématuré des députés de l’Upads qui n’aura pas empêché à l’Assemblée nationale d’approuver avec amendements, le projet de loi autorisant le vote par anticipation des forces de l’ordre.
Plusieurs partis de l’opposition avaient réagi à la proposition de ce projet de loi, un appel à « une union sacrée », pour le boycott de ladite loi a notamment été lancé par Guy Brice Parfait Kolelas, président de l’Union des démocrates humanistes – YUKI (UDH-YUKI), la semaine dernière.