Vital Kamerhe placé sous mandat d’arrêt provisoire à Makala
Après six heures d’interrogatoire dans le cadre de l’enquête sur un présumé détournement de fonds publics, Kamerhe n’a pas passé nuit chez lui, mais en prison.
Des sources concordantes le disent au pavillon 8 de la prison centrale de Makala dans le Sud de Kinshasa. Des images de l’homme dans ce qui semble être sa cellule circulent sur les réseaux sociaux. Vital Kamerhe, chef de cabinet du président de la République démocratique du Congo, a été placé mercredi soir sous mandat d’arrêt provisoire après avoir été entendu par un magistrat.
Il s’était présenté en journée devant le procureur de la cours d’appel de kinshasa pour témoigner dans le cadre de l’enquête d’un présumé détournement concernant les travaux de construction de grands ouvrages promis par Félix TSHISEKEDI au lendemain de son élection, dans son agenda dit de 100 jours.
Selon le droit congolais, le mandat d’arrêt provisoire qui écroue l’ancien président de l’Assemblée nationale est valable pour cinq jours. Et le procureur a l’autorité de le prolonger.
À l’annonce de son arrestation, les cadres et militants de sa formation politique dont certains l’accompagnaient au parquet ont vivement réagit. Voyant derrière, une manœuvre pour écarter leur champion de la course à la présidence de la République en 2023.
Du côté de l’opposition la mise aux arrêts du Dircab est plutôt bien perçu. Steve Kivuata porte parole de l’actuel coordonateur de Lamuka cité par une presse kinoise déclarait que l’arrestation de Kamerhe est un pas dans la bonne direction, pourvu que ça dure. Nous osons croire que la justice ira jusqu’au bout du dossier.
C’est au lendemain de sa nomination à la tête du cabinet présidentiel, que Kamerhe s’est vu confier le programme tant controversé de 100 jours.
À Makala, l’ancien cadre du PPRD le parti de Joseph Kabila, retrouve d’autres chefs d’entreprise arrêtés dans le cadre de la même affaire.