L’article « Congo : Des gendarmes gabonais sèment la terreur à Moungoundou-Nord » des Échos du Congo Brazzaville, a suscité des remous médiatiques au Gabon. Un média gabonais vient d’être suspendu pour avoir repris cette information démentie par les autorités locales.
Mis en ligne le 12 février dernier, l’article dénonçait des exactions qui auraient été commises par des gendarmes gabonais entre le village frontalier Pana et Moungoundou-Nord. L’article affirme que des forces de l’ordre gabonaises auraient fait irruption dans le village « pour torturer et racketter les populations avant de se fondre dans la nature. »
Dans un communiqué de presse rendu public le 14 février 2020 à la télévision nationale du Gabon, la haute autorité de la communication , agence qui régule l’information dans le pays, a suspendu le site mediaposte.ga, pour avoir repris cette information, fausse, selon les autorités gabonaises.
Ces dernières dénoncent une diffusion d’informations sans vérification préalable auprès de sources autorisées. « Le journal diffuseur de cette information n’a pas saisi les autorités gabonaises concernées, encore moins celles de Brazzaville afin de procéder au recoupement indispensable surtout au vu de l’appréciation de la sensibilité du contenu de cet article » précisent-ils.
Le communiqué regrette « un acte anti-professionnel mais surtout dangereux et tendancieux car visant à mettre en péril les relations fraternelles entre les deux pays. »
Mediaposte.ga a été suspendu pour une durée d’un mois par mesure conservatoire, et « avant toute procédure de fond ». L’agence de régulation a également demandé le retrait de l’article incriminé.
Aucune communication officielle confirmant ou infirmant ces allégations n’a été faite. Selon les sources officielles gabonaises « aucune protestation diplomatique ou militaire n’a été émise par les autorités congolaises. »
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