La Web TV Ziana TV a permis, au moyen d’un appel en visio-conférence diffusé sur les réseaux sociaux, de découvrir le quotidien des jeunes congolais à Wuhan et dans la région Hubei, épicentre du coronavirus.
Début janvier, alors que la Chine célèbre son nouvel an, plusieurs médias font état de l’apparition d’un virus dans le pays. L’information va dans un premier temps passer inaperçu, puis la vitesse de propagation et le nombre de victime va plonger l’opinion publique dans l’inquiétude notamment ces centaines de familles congolaises dont des membres résident en Chine.
Plusieurs pays entreprennent aussitôt un rapatriement de leurs ressortissants des villes les plus touchées. Wuhan siège de l’apparition du virus est rapidement mis en quarantaine le 23 janvier.
Une zone rouge dans laquelle toutes les activités sont suspendues et les personnes appelées à rester chez elles, va être décrétée dans la ville de Wuhan avant de s’étendre à plusieurs villes de la région de Hubei. Les étudiants Congolais interviewés parlent de banques, de commerces, et autres administrations… fermés.
Selon eux [les étudiants interviewés] la situation est chaotique les moyens de propagation du virus sont inconnus, le remède est inexistant, les autorités chinoises débordées dans la province de Hubei et le nombre de mort sans cesse croissant.
Quelques rares endroits qui permettent l’approvisionnement en vivre dans la ville se trouvent à plusieurs kilomètres de leurs lieux de résidence, la ville étant privées de transport ils parcourent à pied chargés de vivres, dans la limite de ce que la force de leurs bras leur offre, les rues de la ville s’exposant par la même occasion à la contamination.
Pour d’autres la situation est encore plus difficile. Sans solution d’approvisionnement et de transport, il faut tenir avec les dernières provisions faites parfois des semaines auparavant. « Si nous ne mourons pas de ce virus nous mourrons de faim » alerte Breil Pambo étudiant de la ville de Wuhan.
Face à cette situation les étudiants Congolais se sentent livrer à eux mêmes. Les autorités consulaires ont organisé grâce aux responsables des communautés estudiantines (AECC) un recensement de l’ensemble des étudiants de la ville, et appelé au respect stricte des instructions des autorités Chinoises. L’ambassadeur Daniel Owassa dit être au bien informé de la situation et prendre des dispositions selon Ziana TV.
Des actions jugées insuffisantes pour les étudiants « Les autorités devraient penser à nous psychologiquement même pas une vidéo d’encouragement ils se sont contentés d’envoyer un message officiel que certains n’ont même pas reçu ».
Du point de vue psychologique se sont des étudiants émotionnellement éprouvés que l’ont peu voir témoigner. « Le quotidien aujourd’hui c’est ne rien faire s’ennuyer ça peut facilement tourner à une sorte de psychose parce qu’on ne peut pas sortir on se pose pleine de questions » « nous pensons à nos familles qui ont mal tous les jours ils nous appellent » disent-ils après deux semaines d’isolement et d’attente d’actions de la part des autorités.
Face à une situation de plus en plus insoutenable pour eux, les étudiants suggèrent un rapatriement des ressortissants Congolais de Chine, ou une sortie de la zone rouge pour une mise en quarantaine dans une ville plus « safe ».
Jusqu’à lors on ne déplore aucun cas de contamination de ressortissant Congolais mais jusqu’à quand encore? Une première victime africaine a été enregistrée en Chine le 28 janvier, il s’agissait d’un jeune étudiant camerounais de 21 ans, inscrit à l’Université de Yangtsé en Chine, la preuve comme le disait nos compatriotes que le virus frappe désormais aux portes des campus universitaires.