Les travailleurs de l’ex Office Nationale des Postes et Télécommunications (ONPT), revendiquent le paiement de leurs pensions de retraite en faisant un sit-in à quelques encablures de la place Nelson Mandela à Pointe-Noire. Pour cause, le non versement de leurs cotisations sociales par leur ancien employeur, déclarent-ils.
Depuis le 24 février dernier, les ex-agents de l’ONPT Kouilou-Pointe-Noire observent un mouvement d’humeur dans le centre-ville de Pointe-Noire. Selon leur collectif, se sont environ 1200 ex agents de l’ONPT sur l’ensemble du territoire national qui réclament le non versement d’un montant de près de 15 milliards FCFA de cotisations sociales de l’ONPT aux deux caisses de sécurité sociales à savoir, la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Leurs dossiers n’ont pas été traités par lesdites caisses, affirme Daniel Matondo, président du comité de suivi du collectif des anciens travailleurs de l’ONPT Kouilou. « Nous voulons que le gouvernement paye cette dette que l’ONPT a vis à vis de la CNSS. Les cotisations sociales impayées font que la CNSS rejette nos dossiers », s’indigne Daniel Matondo.
Un retard de paiement qui n’est pas sans conséquences sur les familles des manifestants comme renseigne le panneau qu’ils brandissent pour manifester : « 209 sont morts, 211 couples divorcés, nos enfants non scolarisés sont livrés à eux-mêmes et aux multiples dangers de la rue. »
En rétrospective, la fermeture de l’ONPT a été prononcée par l’ordonnance n°8 2001 du 28 juillet 2001 avant d’être rendue effective le 28 février 2003. Dès lors, près de 1200 agents se sont retrouvés au chômage et attendaient un plan social pour être transférés dans les entreprises Sotelco actuelle Congo Telecom et SOPECO après cessation de l’ONPT.
A côté des ex-employés de l’ONPT Kouilou-Pointe-Noire, ceux de Brazzaville se battent aussi pour des mêmes raisons depuis novembre dernier près du ministère des Finances et du Budget.
Les manifestants espèrent trouver un échos favorable à leurs revendications après la rencontre « imminente », selon Daniel Matondo, avec les autorités congolaises notamment le ministre en charge des Finances et du Budget, Calixte Nganongo.