Prolongement de l’état d’urgence adopté par le Parlement
Les deux chambre du parlement ont planché ce week-end sur le projet de loi introduit par le gouvernement visant à autoriser la prorogation de l’état d’urgence sanitaire en République du Congo. L’issue des travaux a débouché sur un avis favorable à la requête.
La conclusion des travaux de la 4e Session extraordinaire du Sénat et de la 3e session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui se sont ouverts ce samedi 18 avril 2020, ont sceller le sort la sollicitation du gouvernement portant sur la prorogation de l’état d’urgence. Une décision synonyme de prolongement des mesures de confinement et de couvre-feu déjà observées sur l’ensemble du territoire.
La mesure proposée en conseille des ministres par Aimé Ange Wilfrid Bininga, ministre de la Justice , a été soumise aux deux chambres parlementaires qui se sont réunies sur invitation du président de la République à se prononcer sur la question.
Décrété le 31 mars dernier pour une durée de 20 jours, la fin de l’état d’urgence initialement prévu ce 20 avril a été reportée au 10 mai prochain, soit 20 jours supplémentaires.
« Il apparaît en effet que l’accélération de la diffusion de la pandémie dans notre pays justifie la prorogation de l’état d’urgence, cadre juridique permettant l’édiction de mesures à caractère exceptionnel susceptibles de faciliter la lutte contre la pandémie du coronavirus Covid-19 » a annoncé le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla rapportant la proposition au sortir du conseil de ministre tenu le 18 avril au Palais du Peuple.
Considérant l’argumentaire avancé par le gouvernement, et le constat des chiffres officiels annoncés par les autorités sanitaires qui font désormais état de 160 cas positifs au Covid-19 dans le pays au 19 avril, l’avis favorable des Parlementaires n’a pas surpris l’opinion nationale.
Un prolongement qui n’est pas sans conséquence notamment économique pour les entreprises qui vont entamer un deuxième mois de traversée du désert avec pour certaines d’entre elles, une cessation totale des activités depuis déjà un mois et l’incertitude d’une reprise effective à la date sus-indiquée.