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Omicron : l’Afrique est-elle en train d’hériter de la Covid-19 ?

La crise du coronavirus a pris une dimension decrise géopolitique après la détection par des scientifiques sud-africains d’un nouveau variant du Covid-19 baptisé Omicron. 

Annoncée le 25 novembre dernier, la découverte de cette nouvelle forme du virus a créé une réaction inattendue de la part de nombreux pays qui ont aussitôt décidé d’interdire sur leur territoire des voyageurs en provenance de la région australe du continent africain.

Des pays comme la France, le Royaume Unis, les Etats-Unis, le Qatar, les Pays-Bas, interdisent désormais aux voyageurs d’Afrique du Sud, du Mozambique, de la Namibie, Botswana… l’accès à leur territoire.

Une décision injustifiée pour les pays visés et pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) “avec le variante Omicron désormais détecté dans plusieurs régions du monde, mettre en place des interdictions de voyage qui ciblent l’Afrique attaque la solidarité mondiale”, a déclaré la directrice générale régionale de l’OMS, Matshidiso Moeti.

Le plus « malheureux”, a regretté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-africaine, Clayson Monyela, c’est que des pays africains ont emboîté le pas. L’Ile Maurice, les Seychelles, le Rwanda et le Gabon ont annoncé une interdiction d’entrée sur le territoire aux voyageurs en provenance de huit pays d’Afrique australe. 

L’Angola qui avait annulé des vols avec le Mozambique, la Namibie et l’Afrique du Sud est désormais elle-même visée par des restrictions.

« Ce que je ne comprends pas, c’est que certains des pays africains qui agissent ainsi connaissent les difficultés pour le continent lorsque les pays européens prennent une telle décision« , a ajouté l’autorité sud-africaine, précisant que le ministère est actuellement en discussion avec les gouvernements en question.

Pour l’heure aucune étude scientifique ne démontre la dangerosité et la transmissibilité du variant Omicron. Selon les experts, il se peut qu’il échappe à certaines parties du système immunitaire et les pays redoutent qu’il réduise à néant les efforts de vaccination du fait des très nombreuses mutations qu’il comporte.

Les États africains sont à un tournant redouté par certains observateurs du continent depuis le début de la pandémie. Ceux la qui pensent que le jour où l’Afrique “héritera” du virus, du fait du faible niveau de vaccination de sa population, elle sera alors immédiatement isolée du reste du monde. 

L’inégalité vaccinale et la stratégie « égoïste » de la lutte contre la propagation de la pandémie des pays développés, aurait dû alerter les États africains ce qui aurait sans doute permis d’éviter le scénario vers lequel le continent se dirige inexorablement.

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