Economie

Mettre fin aux escales d’Air France en RDC pour protéger les populations des variants

Brazzaville a décidé de fermer ses frontières avec la République démocratique du Congo (RDC). Une décision qui, selon le ministère des Transports de l’aviation civile et de la marine marchande, fait suite à la mise sur liste rouge de la RDC par la France. 

Dans une correspondance datée du 23 juillet dernier, Jean-Marc Thystère Tchicaya ministre des Transports de l’aviation civile et de la marine marchande a invité la direction générale de la compagnie Air France à « effectuer des vols directs au départ ou à destination de la République du Congo » ; autrement dit, à suspendre son escale de Kinshasa sur la ligne Paris – Brazzaville – Paris.

Une décision qui selon la correspondance viserait à ne faire courir aucun risque à la population congolaise suite à l’apparition du très contagieux variant Delta, qui circule activement en RDC.

Reçu ce 26 juillet par le ministre des Transports, le directeur d’Air France pour les deux Congo, Olivier a indiqué que les demandes des autorités seraient remontées à la direction générale à Paris.

Le dirigeant français n’a pas caché son inquiétude quant aux conséquences d’éventuels aménagements « aujourd’hui, on a un avion qui dessert à la fois Brazzaville et Kinshasa. Il faut savoir qu’on est sur une période de pointe. Les avions sont chargés et on a plus de 250 personnes par avion. Si on doit modifier la rotation, ça doit forcément impacter les clients« , a-t-il indiqué.

Tout un paradoxe

S’il est vrai que la République démocratique du Congo connaît une circulation active du virus depuis l’apparition du variant Delta dans le pays, comment ignorer la situation inquiétante de la France qui traverse actuellement une quatrième vague de la pandémie.

La RDC enregistre à ce jour plus de 48 000 cas de contamination depuis le début de la crise sanitaire contre plus de 5 millions en France où plus de 20 000 nouvelles contaminations sont enregistrées chaque jour depuis une semaine. « On arrivera aux 50 000 probablement début août« , assure le président du Conseil scientifique, Jean-Francois Delfraissy. 

Comment alors justifier une telle décision, un deux poids deux mesures, de la part des autorités congolaises ?

Si pour l’instant au sein de l’opinion la question reste entière, d’aucun assurent qu’au vu des protocoles sanitaires plutôt strictes respectés par les compagnies aériennes, les autorités gagneraient plutôt à consacrer leurs efforts dans le renforcement des contrôles le long des berges du fleuve Congo où des embarcations clandestines font des allers et venues entre les deux capitales les plus proches du monde.

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