Les retraités ne comprennent pas pourquoi la paie des pensions n’est pas automatique
L’Union pour la défense des intérêts des retraités de la Caisse de Retraite des fonctionnaires civils et militaires (UDIR/CRF) a manifesté son indignation ce week-end face à l’irrégularité de la paie de pensions. Une situation inexplicable selon ces derniers, sachant que des années durant, ils se sont acquittés de leurs cotisations lorsqu’ils étaient actifs.
L’Union pour la défense des intérêts des retraités de la Caisse de Retraite des fonctionnaires civils et militaires (UDIR/CRF) a plaidé pour l’amélioration des conditions des personnes de 3e âge lors de la célébration de la Journée internationale dédiée à ces personnes, le 1er octobre dernier.
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Un accent particulier a été mis sur la paie des pensions de retraites. Le syndicat par le truchement de son président, Eugène Bakoula, dit ne pas comprendre pourquoi la paie des pensions ne figure pas parmi les « priorités » des autorités congolaises.
« Nous ne comprenons pas que la situation des arriérés des retraités ne constitue pas une priorité pour le gouvernement sachant que nous avons cotisé pendant que nous étions actifs », a-t-il déploré.
Lors de ces assises, l’UDIR-CREF a notamment pointé du doigt l’irrégularité de la paie des pensions et la non harmonisation du point indiciaire. La paie des pensions à la Crf se fait par rotation entre deux groupes dits des anciens et des nouveaux retraités.
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Une situation qui rend vulnérables ces ex travailleurs qui ont servi « loyalement« la nation, ont-il indiqué. Les membres de l’UDIR-CREF, ont en avril dernier revendiqué le paiement total de 32 mois d’arriérés de pensions sur la période allant de 2016 à avril 2021.
Le collectif a de ce fait appelé les pouvoirs publics à résoudre cette question. « Nous appelons le gouvernement à régulariser la paie des pensions et d’harmoniser le point indiciaire afin de régler l’injustice concernant les pensions à deux vitesses même pour certains retraités issus de la même catégorie et le même échelon. Nous ne sommes pas encore hors circuit, car nous avons servi loyalement le pays et avons encore notre expérience à partager », a souligné Eugène Bakoula.
Pour sa part, le gouvernement continu d’assurer que l’instauration d’une « politique sociale juste et solidaire » fait partie des 12 priorités pour le quinquennat 2021-2026. Il s’engage à tout mettre en œuvre pour « examiner avec rigueur la problématique de départ à la retraite et de l’automatisation des pensions. Il s’agit d’un impératif de dignité humaine », avait garanti Anatole Collinet Makosso.