Société

Les bébés noirs de Talangaï réclament l’insertion professionnelle

Les jeunes délinquants dits bébés noirs de l’arrondissement 6 Talangaï à Brazzaville ont exprimé leurs vœux ce mercredi 9 février au Haut-commissaire à la justice restaurative, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, Adolphe Mbou-Maba. Ils ont notamment plaidé pour une formation aux métiers porteurs d’emplois.

Le Haut-commissaire à la justice restaurative, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, Adolphe Mbou-Maba a eu une séance de travail ce mercredi 9 février à Brazzaville avec la jeunesse de l’arrondissement 6 Talangaï. 

Ces échanges se sont déroulés en présence de plusieurs personnalités dont Juste Bernardin Gavet, secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse.

Les discussions ont essentiellement porté sur les causes de la naissance du phénomène des bébés noirs, une délinquance juvénile qui consiste à créer le climat d’insécurité dans nos quartiers à travers une série de violences sans précédent. 

♦Lire aussi : « Poignard », « Samson » et 208 autres bébés noirs interpellés à Brazzaville 

Prenant la parole, l’un des jeunes a épinglé le manque d’emploi comme l’un des facteurs clés incitant à l’incivisme.

« Nous demandons à l’Etat de mettre à notre disposition des métiers, parce qu’aujourd’hui, certes il n’y a plus de guerre entre gangs, mais il y a toujours la famine qui est là. On se réveille un matin, on n’a pas de quoi manger et les esprits faibles se retournent au vol”, a-t-il déclaré.

♦Lire aussi : Le haut-commissaire à la justice Adolph Mbou-Maba dialogue avec des « Bébés noirs”

Des propos qui ont touché la conseillère municipale du département de Brazzaville, Nathalie Thérèse. Elle a ainsi appelé la force publique à prendre ses responsabilités face à cette dépravation de mœurs.  

« Je me suis sentie beaucoup accuser parce que c’est la responsabilité des parents qui font à ce que ces enfants deviennent aujourd’hui ceux qu’ils sont là. Les jeunes ont pris aujourd’hui la responsabilité de ne plus faire [du mal, ndlr], mais il faut que la police et la gendarmerie s’y mêlent« , a-t-elle indiqué. 

En rappel, cet entretien avec les jeunes de Talangaï s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres avec les autorités et populations de Brazzaville, initiée le mois dernier, par le Haut-commissaire à la justice restaurative, à la prévention et au traitement de la délinquance juvénile, Adolphe Mbou-Maba.  

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