Les arbres du Bassin du Congo absorbent moins de dioxyde de carbone
Une étude pointe les effets alarmants du réchauffement climatique sur la forêt tropicale du Congo.
Classée deuxième plus vaste massif forestier tropical au monde après la forêt amazonienne, la forêt tropicale du Bassin du Congo aussi appelée « Cœur vert de l’Afrique » s’étend sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés et six pays qui sont : le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée Équatoriale et le Gabon. Elle regorge d’une faune et d’une flore très diversifiée avec des espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs et donc représente au niveau mondial un écosystème important à préserver.
Une étude récente de la revue Nature montre que les arbres de la forêt tropicale du Bassin du Congo perdent leur capacité à absorber le dioxyde de carbone et par conséquent le rôle que joue cette forêt dans le stockage de gaz à effet de serre liés au changement climatique. Le phénomène serait lié à l’augmentation de la chaleur et de la sécheresse qui étoufferait la croissance des arbres dans la forêt tropicale africaine
L’étude a combiné le travail de chercheurs et d’assistants de terrains qui ont étudié 135 625 arbres dans différentes zones et parcelles forestières avec des données qui, dans certains cas, remontent aux années 1960.
Le constat est que depuis les années 2010 certains sites du bassin du Congo affichaient une diminution de l’absorption de carbone. Aujourd’hui encore le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. D’après les chercheurs, d’ici 2030 la forêt pourrait absorber 14% de dioxyde de carbone de moins qu’il y a 10 à 15 ans.
Une rencontre prochaine à Brazzaville a été annoncée par Yannick Glemarek, Directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, au sortir de sa rencontre avec Denis Sassou Nguesso en février dernier. Ce rendez-vous qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de la sauvegarde des forêts du Bassin du Congo devra prendre en compte cette nouvelle problématique.