Les agents des MUCODEC veulent la tête de leur direction générale
Les employés des Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit (MUCODEC) sont en grève générale depuis ce début de semaine, faute d’un accord entre l’équipe dirigeante et les travailleurs. La direction générale est accusée d’avoir « imposé » des decisions non conformes à la loi aux salariés, selon Blondel Kiongo Bonanga, secrétaire général chargé de la Coordination, de l’orientation, du contrôle, de la juridiction et des conflits du travail de la CSTC MUCODEC Pointe-Noire.
Le personnel de l’établissement de micro finance, MUCODEC a débuté un mouvement d’humeur le 3 aout dernier, alors qu’il était en négociations avec la direction générale en vue d’une sortie de crise interne.
Accusée d’avoir exercé un leadership non participatif, la direction générale des MUCODEC a vu les discussions entamées avec les représentants des salariés de l’entreprise s’interrompre.
« La direction générale des MUCODEC s’est permis de faire un accord d’établissement à sa propre guise. Et elle n‘a pas voulu que la section syndicale apporte sa touche. Elle a même crypté les données voulant nous faire signer des documents que nous n’avons jamais lu. Donc nous étions obligés de quitter la table de négociations simplement, parce que nous ne pouvions pas signer sur un document que nous n‘avons pas lu. », a relaté Blondel Kiongo Bonanga.
Les salariés des Mutuelles congolaises d’epargne et de crédit dénoncent par ailleurs la mise en place d’un syndicat parallèle par l’établissemnt pendant que la partie patronale était en discussions avec la partie salariale.
« Pendant que nous sommes en négociations, il s‘est permis de créer un syndicat illégal. Une section syndicale au nom de la CSC qui n‘a aucune base juridique… Elle fait le jeu de la direction générale pour essayer d‘empêcher l‘action des salariés qui aujourd’hui ne supportent plus cette forme de management. ».
Les travailleurs exigent désormais la dissolution de cette section syndicale dite illégale, et demandent la démission du directeur général, de son adjoint et du président du Conseil d’administration qui, selon Blondel Kiongo Bonanga, « fait le jeu du directeur général au lieu d‘être l‘arbitre de l’entreprise. ».