Le député sortant de Ouesso 2, département de la Sangha, Léonidas Mottom Mamoni, sera sanctionné conformément à la loi électorale pour avoir prôné « la désunion nationale tout en faisant l’apologie de la haine tribale et du régionalisme. » C’est ce qui ressort d’une déclaration du gouvernement rendue publique ce vendredi 1er juillet, par le ministre de l’Administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, Guy Georges Mbacka.
Suite au dérapage du candidat de la deuxième circonscription électorale de la commune de Ouesso, dans la Sangha, Léonidas Mottom Mamoni, le ministre en charge de l’Administration du territoire, Guy Georges Mbacka a fustigé les propos tenus par ce candidat le 29 juin dernier, dans le cadre de la campagne électorale en vue des scrutins des 4 et 10 juillet 2022.
« Comme vous avez pu le constater, la déclaration tapageuse du candidat Léonidas Mottom Mamoni porte gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationale. Elle enfreint manifestement aux dispositions de la loi électorale », a déclaré Guy Georges Mbacka.
Le ministre a indiqué que le candidat du Parti Congolais du Travail (PCT), Léonidas Mottom Mamoni a « foulé aux pieds » la stricte observation des règles du jeu de ces élections énoncées un mois avant l’ouverture de la campagne électorale.
C’était lors d’une séance de travail le 23 mai dernier au Palais des Congrès de Brazzaville, entre Guy Georges Mbacka et l’ensemble des responsables des partis politiques dans laquelle il leur avait demandé de mettre tout en œuvre pour que cette élection se déroule dans la paix, a rappelé le ministre.
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En conséquence, le ministre appelle les organes compétents concernés par la préparation et l’organisation des scrutins des 4 et 10 juillet de sanctionner ce dernier conformément à la loi électorale.
La loi électorale dans ses articles 42-1 Nouveau et 42-2 prévoit des « sanctions sévères » contre tout candidat qui « par paroles, agissements de quelque nature que ce soit, trouble la sérénité de la campagne électorale ou met en péril le scrutin. »
Pour sa part, le Parti Congolais du Travail (PCT) avait annoncé dans le même sillage, le retrait de son appui à la candidature Léonidas Mottom Mamoni avant de rassurer l’opinion sur des sanctions disciplinaires à l’encontre de celui-ci.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le candidat à la députation, Léonidas Mottom Mamoni avait appelé son électorat à promouvoir la « division », l’« ethnocentrisme » et le « repli identitaire » afin disait-il d’assurer une victoire à son parti.