Notre équipe de reportage s’est rendue au quartier Louessi, dans le 3ème arrondissement Tie-Tie, dans la ville océane ou un constat a été fait par cette dernière. L’eau est une denrée rare pour les habitants de cette localité qui se ravitaillent via la rivière Patra ou les forages, d’après les témoignages des riverains.
Dépourvues de pompes, les populations de Louessi sont obligées d’avoir recours à l’eau douce de la rivière Patra pour faire la vaisselle, la lessive et pour les besoins hygiéniques, rapporte une habitante. Une eau dont la qualité est méconnue qui semble avoir des effets secondaires sur ses consommateurs, « on sent des démangeaisons après se laver dans cette eau surtout lorsque vous vous lavez ici pour une 1ère fois » ajoute la riveraine.
A en croire une autre habitante, cette rivière n’est pas sans danger pour ces ponténégrins qui viennent pour s’en servir « parfois on se lavant, on est surpris par un serpent. On prend juste des risques en venant ici. On a déjà tué des serpents ici par le passé. ».
Pour s’alimenter en eau potable, les riverains sont contraints d’aller aux forages où il faut payer, soit 50 F CFA pour un bidon de 25 litres, soit 100 F CFA pour 3 bidons des mêmes dimensions. L’eau est ensuite stockée dans ces récipients en plastique pendant plusieurs jours, une pratique peu recommandée qui altère la potabilité de l’eau en plus d’être dangereuse pour la santé.
Au-delà de la pénurie d’eau potable, Louessi est confronté à plusieurs difficultés d’infrastructures sociales de base, notamment l’électricité, l’école publique et le bitumage. Un appel de ces populations a été lancé aux autorités compétentes afin qu’elles se penchent sur la situation de ces habitants.