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Le trésor insoupçonné du Musée Cercle Africain de Pointe-Noire

Au cours d’une interview accordée à notre rédaction, ce mercredi 4 mars, à Pointe-Noire, Darius Bassoukissa, administrateur-guide du Musée Cercle Africain nous a présenté ce site touristique qui regorge de surprises, ses missions et ses œuvres d’art. 

Présentez-nous le Musée Cercle Africain. 

« Le Musée Cercle Africain est le fruit de la coopération publique-privée entre l’Etat congolais, et la société Eni Congo. C’est un projet qui rentre dans le cadre des projets de responsabilité sociétale d’Eni Congo. Ils ont pensé réhabiliter le bâtiment Cercle Africain pour en faire un musée. Le bâtiment a été réhabilité avec l’accord du gouvernement, notamment de la Mairie centrale, car c’est une propriété de la municipalité. 

Le Musée Cercle Africain est situé au rond point Lumumba [ actuelle Place de la République dans l’arrondissement n*1 Emery Patrice Lumumba, ndlr] en face du marché de la frontière. Il a été inauguré le 3 décembre 2018. Donc jour pour jour ça fait une année et trois (03) mois. Et nous sommes présents sur les réseaux sociaux sur la page Facebook, Musée Cercle Africain. ».

Quelle est la mission du Musée ?

« Le musée est là pour valoriser la culture traditionnelle africaine, le musée est un lieu éducatif. Sa mission est d’éduquer, d’informer en ce qui concerne l’histoire africaine en général suivant des valeurs culturelles et des mœurs africaines. Voire comment ça se passait avant, et voire comment on a évolué. Il y a une grande partie des choses sinon des informations qu’on ne donnent pas à l’école. Et les élèves viennent pour compléter ces manquements ici au Musée. ».

Quelle est la cible du Musée ?

« La cible c’est la jeunesse à l’entrée du musée vous avez remarqué que pour les moins âgés, c’est-à-dire ceux qui ne dépassent pas 15 ans, l’entrée est gratuite. Les élèves, écoliers en général et étudiants ne paient pas. Gratuit pour eux car nous souhaitons les éduquer. ».

Quels sont les objets d’art que vous présentez et leur spécificité ?

« Il y a des œuvres antiques qui vont relater les habitudes de ceux qui ont vécu avant nous. Et vous avez aussi des œuvres contemporaines. Et à côté, il y aussi des plaques historiques qui accompagnent les œuvres historiques.

Il y a des expositions permanentes et des expositions temporaires durant lesquelles sont exposées des masques et des statuettes, des tableaux de peinture et panneaux historiques. Nous avons des œuvres qui proviennent du Cabinda, de la République Démocratique du Congo et du Congo Brazzaville. Au Congo Brazzaville, ils nous viennent des quatre coins du pays, dans le Niari, la Bouenza, au Kouilou, Loango, Diosso, même dans la Sangha et la Cuvette Ouest. ».

Combien de visiteurs recevez vous par mois ? 

« La moyenne mensuelle est autour de 750 visiteurs ».

Comment comptez vous attirer plus de monde sachant qu’au Congo il n’y a pas une véritable culture du musée ?

« A Pointe-Noire c’est le seul musée et on se bat pour la communication. C’est vrai qu’elle n’est vraiment pas encore à son point fort. L’internet c’est notre point fort. En majorité, c’est via internet que nous recevons beaucoup plus de visiteurs. ».

Etes-vous satisfait du rendement actuel de vos activités ? 

« L’objectif c’est d’avoir plus, donc on ne dira jamais qu’on est satisfait. C’est vrai le Congo à la base, la culture s’arrête à la musique. Les œuvres d’art comme on voit les statuettes et autres, beaucoup de gens ne s’y intéressent pas. Mais c’est peut être parce qu’on leur a pas parlé, on leur a pas informé, on leur a pas montré l’importance. Mais c’est vrai que c’est avec difficulté qu’on arrive à leur faire comprendre. Mais on s’efforce. ».

A quoi sert l’espace terrasse du musée ?

« La terrasse est notre espace culturel. On organise des concerts acoustiques. Tous les vendredis il y a des projections films à partir de 19 heures. Et l’espace est aussi en location pour des gens qui viennent organiser des activités. ». 

Votre mot de fin?

« Le musée est ouvert au public, il est là pour tout le monde. On ne peut que demander aux gens de venir apprendre ce qu’on a pas appris à l’école peut-être, et compléter certaines connaissances car on le remarque beaucoup de visiteurs sont surpris par ce qu’ils découvrent ici. ».

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