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Le Sénégal guérit ses malades pour combattre le Covid-19

Alors que le monde est paralysé par la pandémie du coronavirus, et que le bilan ce samedi 11 avril, s’élève à 1 698 626 de cas confirmés et 102 774 morts dans le monde, le Sénégal fait figure d’exception grâce à des statistiques plutôt optimistes. 

265 cas 137 guéris 2 décès, c’est le bilan épidémiologique officiel du Covid-19 au Sénégal. Si l’on s’en tient uniquement à ses chiffres le pays de la Téranga est le seul à avoir aussi rapidement inversé la courbe. Le nombre de patients guéris (137) est désormais supérieur au nombre de cas actifs (125).

Le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique Subsaharienne à avoir déclaré un cas positif de coronavirus début mars dernier. Rapidement Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé avait rassuré de la prise des dispositions nécessaires par le gouvernement pour garantir la prise en charge efficace des malades et éviter toute propagation du virus.

Un mois plus tard, malgré une nette augmentation du nombre de cas positifs, le Sénégal semble contenir la maladie à sa manière. Bien qu’aucun confinement n’a été envisagé à ce jour, l’état d’urgence a été déclaré le 23 mars par les autorités sénégalaises. Il s’est accompagné de l’institution d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin pour lutter contre la propagation du Covid-19.

« Les patients sous traitements, notamment sous traitement spécifique tel que l’hydroxychloroquine, guérissent plus vite, nous l’avons constaté » c’est peut-être là le secret sénégalais. Le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann à Dakar et coordinateur de la prise en charge des patients du Covid-19 au Sénégal, a affirmé continuer dans ce sens au vu des résultats satisfaisants enregistrés.

Son équipe de chercheurs explore actuellement des pistes d’association du traitement de l’hydroxychloroquine avec d’autres antibiotiques pour des résultats encore « plus efficaces » a affirmé le professeur. Il alerte toutefois, les résultats encourageants ne doivent strictement pas pousser à l’automédication, « qui reste dangereuse ».

Notons que l’utilisation de ce traitement reste taboue dans le reste du monde, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue d’appeler à la prudence sur l’usage de l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19. La solution à la crise du coronavirus viendra peut-être de l’Afrique.

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