Le racket subit par les transporteurs coûte cher aux congolais
Une plateforme regroupant syndicats de transporteurs, associations des consommateurs et logisticiens s’est réunie à Brazzaville ce 14 mai. Au cour d’une conférence de presse, ils ont dénoncé le racket dont sont victimes les transporteurs en République du Congo.
Lors de cette réunion, l’Association congolaise des consommateurs et les professionnels du secteur du transport du Congo et des pays voisins impliqués dans les activités de transport dans notre pays, ont attiré l’attention du nouveau gouvernement sur le problème de racket auxquels sont confrontés les transporteurs sur les routes nationales congolaises.
“A chaque barrage, on t’exige de payer, parfois 20 000 francs CFA, si tu ne veux pas, tu gares même si c’est 5 jours, c’est une cotisation obligatoire”, dénonce le représentant des chauffeurs du Cameroun, Manou Saouley Amadou.
Selon ce dernier, ces pratiques auraient doublé le coût du transport de la marchandise sur ce tronçon. “En 2016, on n’avait pas de tracasserie, on partait de Ouesso à Brazzaville avec 400 000 francs CFA pour les formalités de frontière, aujourd’hui, on est à 800 000 francs CFA de dépense en plus du temps perdu”, indique-t-il.
Une problématique qui serait devenue celle de tous les transporteurs du Congo. À en croire le président du Syndicat des transporteurs du Congo (SYTRACO), Cyrille Carel Dzoundou, “En dehors du tronçon Brazzaville-Ntam pour aller au Cameroun, les mêmes phénomènes [de racket, ndlr] sont observés du côté de Pointe-Noire. Entre Pointe-Noire et le Cabinda, les transporteurs souffrent, il y a trop de problèmes”, regrette-t-il.
L’augmentation du coût du transport a des répercussions sur le panier de la ménagère, elle est la principale cause de cherté du coût de vie observée dans le pays, assure Eric Malonga Malonga, président de l’Association congolaise des consommateurs.
La plateforme a alerté le chef du gouvernement nouvellement nommé, Anatole Collinet Makosso, face à l’urgence de cette situation pour qu’elle soit traitée au plus vite.
La plateforme s’est dite entièrement disponible pour engager le dialogue avec les autorités gouvernementales afin d’apporter une solution commune à cette problématique.