L’Afrique riposte contre la commercialisation des médicaments contrefaits
Initié par la Fondation Brazzaville, Lomé, la capitale togolaise, a abrité le Sommet International sur le trafic des faux médicaments, du 17 au 18 janvier 2020. A l’issue de ces assises, les gouvernements africains se sont engagés à combattre la distribution des médicaments contrebandiers.
Représenté par la ministre de la Santé et de la population et de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, le Congo ainsi que les autres Etats du continent ont ratifié un accord cadre visant à renforcer la législation dans la lutte contre les faux médicaments. Des lois et sanctions pénales seront appliquées dans chaque pays pour éradiquer ce phénomène.
« Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes », a indiqué le président Togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.
Signalons que selon l’Organisation mondiale de la santé en 2018, ce fléau tue près de cent mille personnes chaque année en Afrique et permet aux contrefacteurs de réaliser un chiffre d’affaires estimé à au moins 100 milliards de dollars par an, d’après une étude du World Economic Forum.
Ces produits constitués essentiellement de vaccins, antirétroviraux et antipaludéens proviennent en majorité de l’Asie précisément de la Chine soit 60% des produits de mauvaise qualité et de l’Inde, à en croire l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC)
Sept Etats ont pris part à ce sommet, il s’agit du pays hôte, le Togo, le Ghana, la République du Congo, le Sénégal, le Niger, la Gambie et l’Ouganda.
Pour rappel un faux médicament est relatif à « un médicament dont l’identité et/ou l’origine est délibérément et frauduleusement falsifiée » selon l’OMS.