La tabaski timidement célébrée par la communauté musulmane au Congo
La fête de l’Aïd el-Kebir s’est déroulée dans un contexte particulier pour les musulmans du monde en général, et ceux du Congo en particulier. L’application à presque l’ensemble des pays du monde de mesures de distanciation sociale suite à la pandémie du Covid-19 a dénaturé cette célébration phare du calendrier hégirien.
L’Aïd el-Kebir est l’une des plus grandes fêtes de l’islam. Elle célèbre la foi démontrée par le sacrifice d’Ibrahim (Abraham) qui fut instruit par Allah (Dieu), à donner en offrande son fils Ismaël tel que rapporté par le livre saint islamique.
Cette année, les festivités marquant cet événement n’ont pas été à la hauteur de ce que représente l’événement pour les musulmans. Les réjouissances se sont déroulées en comités restreints, et dans l’intimité familiale.
Pour cause, les mesures de distanciation sociales imposées par la crise sanitaire du Covid-19. « Les mosquées sont toujours fermées, et on ne peut pas se rassembler avec la famille pour partager le repas du sacrifice » témoigne un croyant.
Le 20 juin dernier, alors que le gouvernement annonçait la réouverture des lieux de cultes, la nouvelle avait dans un premier temps ravi les fidèles qui ont fini par déchanter après la publication des protocoles qui accompagnaient le déconfinement progressif dans lieux de prière.
La restriction à 50, du nombre de personnes autorisées à se rassembler dans les lieux publics a particulièrement compromis l’effectivité de la reprise des rencontres confessionnelles. Les autorités religieuses islamiques s’étaient alors réunies le 23 juin dernier et avaient décidé de maintenir les lieux de cultes fermés afin d’éviter tout débordement, et l’inobservation des mesures édictées par le gouvernement.
C’est donc tout naturellement que les sujets de prières adressés lors de cette Tabaski portaient sur l’éradication de la pandémie à travers le monde, nous ont confirmé plusieurs pratiquants.