La route Brazzaville-Bangui-N’Djamena, pilier du désenclavement de la Likouala
Ce samedi 20 mai, le Chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso a procédé à la pose de la première pierre pour la construction de la route Brazzaville-Bangui-N’Djamena en passant par Ouesso, dans le département de la Sangha. Un important projet infrastructurel pour le désenclavement de la partie septentrionale du pays, notamment du département de la Likouala, le seul qui n’est pas relié à Brazzaville par une route bitumée.
Le corridor multimodal Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena s’inscrit dans le cadre des onze (11) projets intégrateurs du Programme économique régional (PER) de la zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Un projet ayant fait l’objet d’une table ronde de financement à Paris, en France du 16 au 17 novembre 2020.
Divisée en trois phases, la section Ouesso-Bangui ayant fait l’objet du lancement officiel des travaux ce samedi 20 mai constitue la première étape de ce vaste chantier qui permettra de relier directement trois (3) Etats membres de la CEMAC et d’offrir à la République Centrafricaine (RCA) et à la République du Tchad une alternative d’accès à la mer.
Financé par la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) à hauteur de 99,7 milliards de FCFA, ce projet permet le bitumage de la première route devant désenclaver le département de la Likouala.
Il permettra de réaliser le bitumage de 50 km de route reliant Ouesso et Pokola, la construction d’un pont de 616 mètres sur la rivière Sangha et l’aménagement du tronçon Ouesso-Betou et quelques autres aménagements connexes.
Par sa connexion avec le reste du pays et avec la RCA, la Likouala « s’en trouvera totalement désenclavée », a déclaré le ministre en charge de l’Aménagement du territoire, Jean Jacques Bouya.
♦️Lire aussi : Lancement des travaux de construction du corridor 13, une route reliant le Congo, la RCA et le Tchad
En effet, de nombreux avantages socio-économiques et environnementaux sont attendus de ce projet, a indiqué la BDEAC.
Selon l’institution financière internationale, ce projet permettra le développement et la promotion des activités commerciales dans la CEMAC ; le développement économique de la Zone d’Influence du Projet (ZIP) et des pays en général ; l’accès facile aux marchés, aux centres administratifs, économiques et médicaux pour toutes les localités traversées par la route.
A cela s’ajoutent notamment la facilitation et la réduction du coût de transport des personnes et des biens sur ledit corridor ; l’amélioration des conditions de santé des populations par la facilitation des évacuations sanitaires ; l’amélioration des ressources financières des communes concernées et des pays en général ; l’amélioration et le développement des échanges internationaux.