Politique

La concertation de Madingou : un échec selon le Collectif des partis de l’opposition congolaise

Le Collectif des partis de l’opposition congolaise (CPOC), conduit par Mathias Dzon, s’est à son tour prêté à la restitution de ses conclusions consécutives à la concertation de Madingou à laquelle deux de ses délégués ont pris part les 25 et 26 novembre dernier.

Face à la presse ce 3 décembre, le Collectif des partis de l’opposition congolaise a fait le compte rendu de sa participation à la concertation de Madingou. Un bilan globalement négatif, à en croire le rapport, qui atteste que les objectifs de renforcement de la transparence électorale, d’apaisement du climat politique et social dans le pays n’ont pas été atteints. 

Le regroupement politique a tout au long de son échange avec la presse présenté le problème de fond et de forme qui ont compromis la bonne marche des assises de Madingou.

Il dénonce, entre autres, l’absence de plusieurs partis d’opposition, et la surreprésentation de la mouvance présidentielle à Madingou. Les partis de la majorité comptaient plus de 160 représentants, contre moins d’une trentaine du côté de l’opposition, ce qui selon le CPOC a eu une incidence sur l’issue des débats.

Le Collectif des partis de l’opposition congolaise qui affirme être parti à Madingou avec pour objectif de formuler des propositions concrètes en vue de refonder par des mesures fortes la gouvernance électorale, dit avoir composé avec un pouvoir résolu au « maintien en l’état du système électoral mafieux mis en place depuis 2002. ».

Si les discussions se sont déroulées de façon libre et contradictoire, reconnaît le rapport de l’opposition, sur le chapelet de sujets retenus, neuf au total, seuls deux points ont donné lieu à des consensus, à savoir « le bulletin unique pour tous les candidats, et la prise en charge par l’Etat de la formation des agents électoraux et des représentants des candidats. », précise le rapport.

L’échec de la concertation de Madingou ne semble pas avoir eu d’incidence sur les perspectives du CPOC, « nous ne regrettons pas d’avoir participé à la concertation de Madingou. », a affirmé Mathias Dzon.

À en croire le leader politique, elle aura au contraire conforté l’opposition dans son rôle de contre-pouvoir. « Notre participation a eu le mérite d’avoir démontré que dans notre pays, il n’y a pas de pensée unique. Il y a des patriotes qui pensent autrement pour que le pays change », a-t-il conclu.

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