À Libreville Léandre Nzue, ancien maire de la commune de Libreville a rejoint la prison centrale de Libreville ce 15 septembre, au terme d’une opération judiciaire éclaire au bout de laquelle il a été écroué dans l’attente de son jugement.
Les faits rappellent vaguement l’épisode du Conseil départemental et municipal de Brazzaville. À la seule différence qu’il n’aura fallu que trois (3) jours à la justice gabonaise pour placer sous mandat de dépôt le désormais ancien maire de Libreville.
Se sont au total huit (8) chefs d’accusation dont 5 délits financiers qui ont été retenus par le parquet de la République gabonaise à l’encontre de celui qui était un des proches de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga lui-même emprisonné en fin d’année dernière.
Une accointance qui pourrait être à l’origine de son arrestation se murmure-t-il dans les rues de la capitale politique gabonaise. Selon Pharrell Boukika, rédacteur en chef du site d’actualité Gabon Média Time, l’opinion nationale reste partagée sur la question. « Certains pensent qu’il s’agit simplement de la phase 2 de l’opération scorpion [ une opération de lutte anti-corruption qui a fait tomber plusieurs hauts fonctionnaires gabonais, ndlr ] débutée en octobre 2019 », souligne-t-il.
Il précise que début juin, des révélations mettant en exergue des irrégularités frappantes, notamment au niveau des finances de la mairie centrale de Libreville, ont fait jaser. « Dans son cabinet par exemple, il y a près de trois milliards de masse salariale » ou encore « deux cent cinquante (250) millions pour un arbre de noël…. c’est tout cela qui a fait que la justice gabonaise s’intéresse au cas Léandre Nzue », affirme notre confrère.
Quoi qu’il en soit l’atmosphère dans la capitale gabonaise reste morose. Plusieurs hauts cadres de l’administration seraient encore dans le viseur de la justice. Au moment où nous publions cet article, nous apprenions de notre confrère l’arrestation de l’ancien directeur général de la Marine marchande gabonaise.
