FAO : “près de 51,7% de Congolais sont exposés à une insécurité alimentaire grave”
La représentante de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en République du Congo, Yannick Ariane Rasoarimanana, a alerté ce début de semaine, sur la situation alimentaire et nutritionnelle préoccupante du Congo. Selon elle, “près de 51,7% de Congolais sont exposés à une insécurité alimentaire grave”.
L’Alliance parlementaire congolaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Apcsan) a clôturé, ce mercredi 24 novembre 2021, à Brazzaville l’atelier spécial de renforcement des capacités des sénateurs et députés sur les investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires.
Placée sous l’autorité du président de l’Apcsan, Pierre Ngolo, cet atelier a permis aux participants de s’enquérir de l’évolution de la situation alimentaire et nutritionnelle de ces dernières années dans notre pays.
Prenant la parole, la représentante de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Congo, Yannick Ariane Rasoarimanana a laissé entendre que la situation alimentaire de la population congolaise s’est dégradée au vu des dernières statistiques.
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« Les dernières données de 2021 sur l’insécurité alimentaire soulignent que près de 51,7% de Congolais sont exposés à une insécurité alimentaire grave, à cause du manque d’accès à une alimentation adéquate et équilibrée », a fait savoir Yannick Ariane Rasoarimanana.
A en croire la représentante de la FAO, cette situation est à l’origine du retard de croissance chez les enfants « la prévalence à la sous-alimentation est de 35,5% et la prévalence de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans est estimée à 18% ».
Une situation préoccupante qui a interpellé les parties prenantes. Le gouvernement par le biais du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Paul Valentin Ngobo, a présenté sa stratégie de lutte contre l’insécurité alimentaire fondée sur une agriculture moderne.
« Le ministère de l’Agriculture s’est fixé pour objectif d’améliorer la balance commerciale agricole en vue de contribuer au développement inclusif et durable. Il vise aussi à satisfaire la demande nationale en produits vivriers, halieutiques et autres produits de grande consommation ; à contribuer à la production à grande échelle des aliments de bétail, principal frein pour le développement de l’élevage au Congo », a assuré Paul Valentin Ngobo.
Pour sa part, Pierre Ngolo a plaidé pour une agriculture modernisée et mécanisée afin de lutter contre l’exode rural, l’insécurité alimentaire et le déficit du commerce extérieur.
En rappel, le 4 octobre dernier, une étude sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle menée par le Mouvement pour le renforcement de la nutrition (Scaling Up Nutrition–SUN), montrait que la malnutrition avait augmenté au cours de ces 5 dernières années en République du Congo.