Des vendeurs à l’étalage de produits pharmaceutiques s’attaquent à une pharmacie
Une opération menée par la police dans le cadre de la lutte contre la commercialisation des médicaments de la rue dits « Shalina« a entraîné des débordements, près du marché Total à Brazzaville, ayant engendré la destruction de la pharmacie Tahiti.
Débutée tôt dans la matinée du 30 août, l’opération de lutte contre les produits « Shalina« dans l’arrondissement 2 Bacongo de la capitale a tourné au vinaigre. Des vendeurs à la sauvette ont attaqué une pharmacie qu’ils croyaient à la manœuvre de l’opération de déguerpissement.
Les vendeurs à l’étalage des produits « Shalina« comme ils sont vulgairement appelés, qui opèrent derrière la pharmacie Tahiti, y voyant un acte de concurrence déloyale, ont décidé d’aller s’en prendre à l’établissement pharmaceutique en guise de représailles.
Le Dr Victor Ngoma, propriétaire de la pharmacie dément ces accusations « ils se sont dit que c’est moi qui ai vendu la mèche alors que ces sites sont connus par la police« , a-t-il indiqué.
La pharmacie Tahiti a été saccagée et pillée par les vendeurs ambulants et quelques badauds profitant de la situation, emportant des stocks de médicaments et laissant derrière eux des dégâts se chiffrant à plus de cent millions de francs CFA. Il aura fallu l’intervention de la police et la gendarmerie pour ramener le calme à Bacongo.
Les médicaments à la sauvette constituent un risque important pour la santé de leurs consommateurs. D’abord à cause des mauvaises conditions dans lesquelles ils sont conservés, aussi pour la qualité douteuses de ces produits, il n’est pas rare d’y rencontrer des produits contrefaits ou interdits, enfin parce que la plupart de leurs revendeurs ne sont pas des professionnels de santé.