Déconfinement : les rails de la CFCO transformés en rue piétonne faute de transport
De nombreux Ponténégrins empruntent désormais, les rails de la société Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) pour rejoindre leur domicile. Pour cause, la pénurie de transports en commun suite aux mesures de distanciation sociale prises dans le cadre du déconfinement progressif.
Après plus de 45 jours de confinement, le gouvernement a procédé le week-end dernier au déconfinement par étape et par secteur d’activités.
Le secteur des transports en commun a renoué depuis ce lundi 18 mai avec l’activité économique. Seulement le nombre de passagers à bord des véhicules automobiles a été réduit afin de préserver la distanciation sociale entre les passagers.
Ce qui n’est pas sans conséquences pour les usagers des transports en commun. Le taux de remplissage des véhicules ayant été revu à la baisse, l’offre de transport s’en trouve presque doublement réduite, dans un secteur où la demande était déjà largement supérieure à l’offre avant l’apparition du virus dans notre pays.
Les chauffeurs qui font recours aux pratiques de « demi-terrains » ou aux morcellements des trajets dans l’espoir de réaliser leur recette habituelle compliquent davantage l’équation.
Les clients sont désormais soumis à des fortunes diverses. Les passagers les plus patients et à même de supporter les coûts additionnels de transport observent de longues heures d’attentes, tandis que les plus pressés ou moins nantis, sont contraints à la marche pour rejoindre leur domicile avant l’heure du couvre feu.
Les rails du CFCO à Pointe-Noire, qui constituent un raccourci pour les habitants des quartiers Est de la ville océane, sont pris d’assaut par les riverains.
La suite du déconfinement progressif s’annonce très complexe, non seulement pour les acteurs du secteur des transports en commun, mais aussi pour leurs clients. Les mesures de distanciation physique pourraient à long terme causer des perturbations économiques et une hausse des prix dans plusieurs secteurs d’activité.