De nouvelles mesures pour le renforcement de la lutte contre le Covid-19
Lors de son deuxième Message à la Nation consécutif à la crise sanitaire du Covid-19, le Président de la République, a annoncé des mesures complémentaires à celles engagées le mois dernier, afin de renforcer la riposte contre la maladie.
Le Congo, à l’instar de la presque totalité des pays dans le monde n’a pas été épargné par la pandémie. Il a enregistré à ce jour 229 cas testés positifs dont 25 guéris, et 9 décès.
Depuis le 1 avril 2020, le pays observe des mesures de distanciation sociale qui n’ont pas, à elles seules, permis l’éradication de la maladie. Afin de consolider les actions entreprises par l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso a initié une nouvelle batterie de mesures sociales et économiques visant d’une part à renforcer le dispositif sanitaire et stopper la propagation de la maladie, d’autre part à assurer l’accompagnement et la viabilité des entreprises et des ménages.
Ainsi, sur le plan social, des directives ont été données au gouvernement pour fournir une aide monétaire immédiate aux 200 000 ménages les plus vulnérables à travers le pays. Une enveloppe globale de 10 milliards de Francs CFA a été allouée à cet effet.
Sur le plan socio-sanitaire, le chef de l’Etat a décidé :
– de la prorogation de l’État d’urgence sanitaire, conformément aux dispositions de la loi récemment adoptée à cet effet par le Parlement, c’est-à-dire jusqu’au 10 mai 2020 ;
– de la prolongation du confinement à domicile de l’ensemble de la population, pour 15 jours, dans les mêmes conditions que celles de la première phase qui s’achève ce 30 avril 2020 ;
– la mise en œuvre, à grande échelle, du test de dépistage au CORONAVIRUS ;
– du renforcement des moyens de la riposte clinique et biologique ;
– du port obligatoire du masque pour toute personne présente dans les espaces publics fermés ou ouverts.
Au titre des orientations économiques, le Chef de l’Etat a assigné le gouvernement à un réaménagement des obligations fiscales et sociales des entreprises, et la négociation auprès des banques, de délais et de rééchelonnement de paiement au bénéfice des entreprises en difficulté.
Denis Sassou Nguesso invite les opérateurs financiers « à proposer, autant que possible, de nouvelle facilités de crédit, avec ou sans la garantie de l’Etat, pour permettre aux entreprises de reconstituer, dans les meilleurs délais, leur trésorerie. »
Le secteur de l’informel n’a pas été en reste de l’intervention du Chef de l’Etat. Il annonce avoir instruit le gouvernement à envisager l’apport d’une aide directe aux acteurs de ce secteur qui emploie plus de 73 mille individus dans le pays, selon l’étude menée par l’Institut national de la statistique en 2019.