La plateforme BOOST est à l’initiative d’un projet de cartographie des médias en ligne en République du Congo. Une entreprise qui vise à légitimer le travail de ces acteurs de la presse moderne, encore peu connus et considérés dans l’environnement médiatique congolais. Elwin Gomo, responsable communication du projet, nous a accordé une interview sur le sujet.
- Vous êtes en train de réaliser une cartographie des médias en ligne en République du Congo, prélude à la tenue de la deuxième édition des Ateliers E-Journalisme, dites-nous à quoi servira cette cartographie ?
Comme vous le savez, le métier de journaliste connaît un chamboulement sans précédent ces dix (10) dernières années. Avec l’apport des technologies numériques, nous assistons à la naissance d’une nouvelle figure journalistique qui n’est autre que la presse en ligne. Si le concept s’est déjà enraciné dans bon nombre de pays, sa structuration voire sa professionnalisation tarde à se formaliser au niveau du Congo. Mais comment peut-on formuler les choses si les acteurs ne sont pas connus ou identifiés à la base ? C’est là tout le sens de l’initiative. Le but de cette cartographie consiste à dresser un panorama des médias en ligne au Congo en tenant compte de leur spécificité dans le souci de les accompagner en mieux dans le cadre des formations que nous proposons et aussi dans la reconnaissance de leur travail au niveau des instances de régulation de notre pays.
- Pensez-vous que cette cartographie sera importante pour la réussite de cette deuxième édition ?
Elle sera très cruciale à notre avis, car, elle permettra premièrement de se faire une idée sur le nombre exact de cette catégorie de média au Congo. Ensuite, elle permettra de recueillir les informations sur les problématiques de chaque média en termes d’accompagnement. Enfin, cette opération va nous permettre de doter le ministère de la Communication et des Médias, et ensuite le Conseil supérieur de la liberté de communication d’un fichier de travail utile pour l’officialisation des médias en ligne au Congo.
- Sur quelle base sont sélectionnés ces médias ? Est-ce que les médias traditionnels arrimés aux NTIC seront pris en compte ?
Pour l’instant, nous ne souhaiterions pas mettre des restrictions. Il est question de laisser la liberté à toutes les initiatives qui s’affirment comme étant des médias en ligne de se faire enregistrer. Ce qui nous permettra par la suite de les accompagner en tenant compte des forces et des faiblesses de chaque média.
Bien sûr que les médias traditionnels arrimés aux technologies numériques sont concernés. La prise en compte de cette catégorie de médias est très essentielle dans la veille de l’état d’avancement de la transition numérique médiatique au Congo
- « Cartographie et recensement des médias en ligne évoluant au Congo » est le thème retenu pour cette activité, qu’est-ce qui justifie ce choix ?
Nous voulons très bien faire des choses cette année en tenant compte des difficultés rencontrées l’année dernière. Le formateur est comme un médecin, il est appelé à faire un diagnostic pour appliquer un traitement efficace. D’où le choix de lancer la campagne autour de ce thème en prélude des Ateliers.
- La première édition des Ateliers E-Journalisme s’est tenue l’année dernière, quelle sera la particularité de cette deuxième édition ?
La particularité de cette année c’est déjà l’allongement des ateliers sur 2 jours au lieu d’une journée comme l’année passée. Ensuite, le fait de proposer des ateliers en fonction des problématiques spécifiques des médias qui seront récoltés suite à l’opération de recensement qui va être lancée. Enfin, un accent particulier sur une journée spéciale de challenge pratique. A cela s’ajoute, l’engagement du Conseil Supérieur de la Liberté de communication à nos côtés cette année, un apport non négligeable dans le processus de la reconnaissance officielle des médias en ligne au Congo.
- Avez-vous déjà fixé la date de la tenue de cette deuxième édition ? Quel en sera le thème et l’objectif ?
Nous n’avons pas encore fixé une date précise, mais nous savons que les ateliers auront lieu en septembre. Le thème sera connu dans les jours à venir. Il va certainement prendre en compte le statut juridique, les stratégies et outils de présence en ligne mais surtout des nouveaux modèles économiques de la presse du siècle présent.