« Ce sont les mêmes médecins qui nous consultent », Collinet Makosso sur les hôpitaux du Congo
Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso s’est voulu rassurant quant à l’amélioration progressive des plateaux techniques des hôpitaux du Congo et des laboratoires. Il a assuré que son gouvernement et lui se font soigner au pays.
Dans un entretien accordé à la presse ce mercredi 21 juin, le chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso a parlé de notre système de santé. Le Premier ministre s’est montré rassurant sur la qualité des soins administrés dans nos formations sanitaires à l’ensemble des patients.
Selon lui, les membres du gouvernement ainsi que lui-même se font « soigner régulièrement » dans les formations sanitaires basées en République du Congo.
« Lorsque nous sommes tous malades, nous nous rendons dans nos hôpitaux. Ce sont les mêmes médecins qui nous consultent. Et si je ne vais pas systématiquement dans un centre de santé, ou au CHU, le médecin se fera le plaisir de venir me consulter à la maison. Ce sera le même médecin », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il va me prescrire une série d’examens à faire, je ne l’enverrai pas en France, je ne l’enverrai pas au Maroc ou dans un tout autre pays, je vais les faire dans les mêmes laboratoires. »
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Selon lui, la prise en charge médicale des membres du gouvernement dans les hôpitaux congolais est vérifiable.
« Visitez les hôpitaux, visitez les laboratoires, vous verrez si vos dirigeants ne fréquentent pas ces établissements plutôt que de rester dans les a priori », a-t-il invité.
Toutefois, le Premier ministre pense que cela « n’empêche pas à quelqu’un qui se soigne régulièrement ici lorsqu’il se trouve en Europe, psychologiquement se disant qu’il y a peut-être meilleurs soins, il y a peut-être d’autres investigations qui peuvent être menés dans des laboratoires dont il peut être plus sûr du résultat que ce qu’il a déjà, qu’il puisse le faire. »
A en croire Anatole Collinet Makosso, le plateau technique de nos hôpitaux s’est amélioré au cours de ces 10 voire 15 dernières années, mais le problème c’est dans la « mentalité des congolais », il y a « une sorte de crise de confiance », dit-il.
« On peut dire que jusqu’à aujourd’hui, le Congolais n’a pas encore tout à fait confiance à son système médical au regard de ce que je viens de vous dire. On peut penser que nous sommes en cours d’acquisition de cette confiance des congolais sur leur système de santé », a-t-il déclaré.
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Par ailleurs, le chef du gouvernement a néanmoins reconnu qu’il y a des évacuations, avant de relativiser.
« Les hôpitaux généraux de Patra et de Djiri ont été rendus opérationnels après de 60% réalisation. Il y a un déficit de 40%, et les 40% prennent en compte les plateaux pour la prise en charge par exemple des pathologies comme le cancer. Ces plateaux techniques seront renforcés à partir de cette année afin de permettre la prise en charge de la dialyse et du cancer », a-t-il garanti.
Ainsi, il a parlé de la poursuite des travaux d’acheminement des hôpitaux généraux de Ouesso, dans le département de la Sangha et de Sibiti, dans la Lékoumou.