L’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise interpellé avec plus d’un milliard de francs CFA en provenance du Congo
Le chef du parti gabonais d’opposition « Les Démocrates » et ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouna-Ndama a été interpellé le samedi 17 septembre 2022 à la frontière de son pays, en provenance de la République du Congo avec en sa possession plus d’un milliard de francs CFA contenu dans des valises.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on a pu voir l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba-Ndama être interpellé ce week-end par des agents de la Gendarmerie nationale gabonaise, peu après avoir franchi la frontière en provenance du Congo-Brazzaville.
Ce dernier avait en sa possession quatre valises remplies de billets de banque, 1,190 milliard de francs CFA selon le quotidien gouvernemental L’Union, placé à l’arrière de son véhicule Pick-up. Il a ensuite été placé en garde à vue dans un commissariat de Franceville, où il a été interrogé.
Guy Nzouna-Ndama, âgé de 76 ans, avait passé la frontière le 17 septembre au matin pour se rendre au Congo, où il a dit aux enquêteurs s’être rendu pour des soins médicaux.
« Pour avoir refusé de déclarer les dits francs, et pour n’avoir pas pu justifier leur provenance, un procès-verbal de détention irrégulière de fonds a été dûment établi, et les dits fonds ont été confisqués », a déclaré le substitut du procureur près le Tribunal de première instance de Franceville.
D’après nos confrères de Gabon Media Time, le leader du parti « Les Démocrates » a été laissé libre de ses mouvements puisque n’ayant pas commis d’infraction conformément aux dispositions du Règlement n°2/18/CEMAC/UMAC/CM portant réglementation des changes dans la CEMAC.
On apprenait plus tard que pour complément d’information, l’opposant gabonais avait été à nouveau convoqué dans la journée de dimanche.
Selon une communication faite par le parquet de Franceville, les sous auraient été confisqués et reversés au Trésor public gabonais. Une version qualifiée de rétropédalage par l’opinion gabonaise qui doute de cette version des faits.
Le bureau exécutif du parti « Les Démocrates » a réagi dans un communiqué rendu public ce 18 septembre dans lequel il qualifie l’interpellation de Guy Nzouba Ndama de mise en scène humiliante.