Le Groupe français Castel accusé de financer des groupes armés en Centrafrique
Le Groupe Castel, groupe industriel français présent dans le secteur des boissons, est accusé d’avoir financé des groupes armés violents pour protéger ses intérêts commerciaux en Centrafrique.
Selon le rapport « Culture de la violence : le Groupe Castel, géant français du sucre et des boissons, lié au financement de milices armées en République Centrafricaine » produit par l’ONG Sentry, le géant industriel français à travers sa filiale SUCAF RCA s’est rendu coupable de financement de groupes armés violents en RCA notamment l’UPC l’un des principaux bénéficiaires desdits financements.
Plusieurs exactions seraient commises par ces groupes sur les populations, massacres, viols, tortures, enlèvements, recrutement d’enfants-soldats et violences sexuelles, autant de crimes, dont les agents de la société française auraient régulièrement été informés indique le rapport.
Toute chose qui semble-t-il n’aurait pas empêché la SUCAF RCA à continuer de fournir un soutien financier et logistique à ces groupes criminels pendant plusieurs années “contribuant ainsi à alimenter le conflit armé en République centrafricaine« , déplore le rapport.
L’ONG The Sentry, spécialisée dans la traque de l’argent sale en zones de conflit, recommande que les Etats à travers le monde et leurs institutions agissent pour imposer des sanctions contre ceux qui profitent de ces opérations criminelles.
La société Castel a répondu qu’elle ouvrira une enquête interne pour faire la lumière sur ces accusations. Au Congo, le Groupe Castel est représenté par sa filiale BRALICO, spécialisée dans la production et la commercialisation de la bière, des alcools mix et des boissons gazeuses.