L’Ordre national des pharmaciens demande la fermeture de la pharmacie Abdoul Traore Madjid
Le syndicat national des pharmaciens du Congo, réuni en assemblée générale, ce jeudi 15 juillet à Brazzaville, a demandé l’annulation de l’autorisation d’ouverture de l’officine pharmaceutique octroyée à Abdoul Madjid pour vice de procédure.
Les pharmaciens du Congo se sont réunis à Brazzaville en assemblée générale extraordinaire co-présidée par Victor Ngoma et Jean Charles Claude Ongoli respectivement président du Syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac) et président de l’Ordre national des pharmaciens.
Pour la 3ème fois consécutive, les participants ont planché sur l’affaire Abdoul Madjid Traoré, un sujet d’origine malienne ayant reçu une autorisation d’ouverture de l’officine pharmaceutique délivrée par le ministère de la Santé, depuis quelques années.
A ce propos, l’assemblée générale est montée au créneau pour dénoncer une violation des critères d’ordre qualitatif pour l’implantation des officines de pharmacie en République du Congo.
Selon le syndicat, le critère d’appartenance à l’Ordre national des pharmaciens du Congo n’a pas été respecté. De plus, plusieurs incohérences ont été constatées lors de l’enquête de moralité faite par l’Ordre national des pharmaciens.
Le mis en cause aurait notamment exercé tout de suite après son arrivée au Congo, alors que la loi exige 10 années de résidence sur le territoire avant de pouvoir pratiquer. « Il a eu la nationalité congolaise, mais nous nous sommes rendus compte que quand il est arrivé au Congo, tout de suite après, il a exercé la pharmacie sans être inscrit, [à l’Ordre national des pharmaciens, ndlr]« , a indiqué Jean Charles Claude Ongoli président de l’Ordre national des pharmaciens.
Face à cet état de fait, les participants n’ont pas hésité à demander l’annulation de l’autorisation d’ouverture de la pharmacie octroyée à Abdoul Madjid Traoré.
Signalons que cette assemblée générale fait suite à l’annulation de la décision de l’Inspection générale de la Santé par la Cour suprême, une décision interdisant Abdoul Madjid Traoré d’exercer la profession de pharmacien en République du Congo.